Le Directeur général de la Comptabilité auprès du ministère des finances, Mohamed Larbi Ghanem, a indiqué, mardi à Alger, que la numérisation sera opérationnelle d’ici février prochain au niveau des 48 trésoreries de wilayas du pays.
M.Ghanem a précisé, lors de son audition par la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), autour du projet de loi de règlement budgétaire de 2018, que ces 48 trésoreries de wilayas « seront totalement informatisées au cours de février 2021 » ce qui permettra « une plus grande transparence dans la gestion financière ».
Pour ce qui est du nouveau système comptable en tant que service essentiel d’information et moyen d’évaluer les activités et les performances, M Ghanem a assuré que ce nouveau système vise à introduire plus de transparence dans la gestion financière.
« L’introduction de plus de transparence permettra de connaitre la traçabilité d’exécution de la recette ou de la dépense », a expliqué le responsable tout en assurant que le nouveau système permettra également de « mieux situer les responsabilités de chacun et d’effectuer un meilleur contrôle interne ».
« Dix sept (17) normes internationales ont été introduites dans ce nouveau système dont les plans de compte et les schémas d’écritures qui ont été achevés », a souligné le responsable.
Il a relevé, dans le même cadre que ce nouveau système comptable permettra, notamment, l’évaluation des politiques publiques visant une bonne gouvernance tout en ajoutant qu’il offrira une information de qualité sur l’activité publique en termes de produits et de résultats.
Tout en assurant que cette réforme engagée concerne les comptabilités de l’Etat, des collectivités locales et celle des établissement publics à caractère administratifs (EPA), M. Ghanem a affirmé que cette réforme vise « le passage de la comptabilité de caisse (encaissement-décaissement) à une comptabilité en droits constatés ».
Au plan des recettes, le responsable a relevé une tendance à la diminution du taux de dépendance du budget vis-à-vis de la fiscalité pétrolière, passé de 49,12% en 2010 à 36,68% en 2018.
Le Directeur de l’Agence comptable centrale du Trésor public, Mohamed Boukamdja a expliqué, pour sa part, le rôle clé que doit jouer cette agence dans le cadre de l’exécution du budget de l’Etat.
L’agence comptable centrale du trésor est un organisme sous la supervision de la direction centrale de la comptabilité qui est chargé de réunir tous les comptes relatifs aux opérations effectuées au niveau du trésor public, a relevé le responsable.
Cet organisme est chargé également de superviser et de gérer le compte de règlement du trésor public auprès de la banque d’Algérie, un compte qui rentre dans le cadre de l’unité de caisse et qui enregistre toutes les recettes et les dépenses dans le cadre de l’exécution du budget de l’Etat, a -t-il expliqué .