Les amendes imposées aux auteurs des accidents graves de la circulation, à l’instar des motocyclistes, impliqués dans 30% des accidents de la circulation enregistrés durant les sept premiers mois de 2021, seront revues à la hausse.
Dans une déclaration à l’APS, la porte-parole de la Délégation nationale à la sécurité routière (DNSR), Fatma Khellaf a révélé la révision en cours du Code de la route, notamment son volet relatif aux amendes imposées aux auteurs des accidents graves de la circulation, à l’instar des conducteurs de motocyclettes, des véhicules impliqués dans 30 % des accidents de la circulation enregistrés durant les sept premiers mois de 2021.
En effet, les deux-roues sont impliqués ces dernières années dans un grand nombre d’accidents, alors qu’ils ne représentent que 1,83% du parc national des véhicules.
Pour Mme Khellaf, ce phénomène est principalement dû au non-respect des règles de conduite par les motocyclistes, pour la plupart des adolescents en quête d’aventure et de sensations fortes.
Ces jeunes, pour qui la motocyclette est une véritable source d’épanouissement, conduisent à grande vitesse et vont même jusqu’à faire des exhibitions, en faisant fi des règles de sécurité.
Ce type de véhicules est à l’origine du plus grand nombre d’accidents de la circulation, car ne disposant pas de système de protection à l’instar des véhicules, qui eux sont dotés d’une ceinture de sécurité et d’airbags.
Parmi les principales infractions relevées quotidiennement sur les autoroutes, figure le non-port du casque, ce qui cause -en cas d’accident- des blessures graves, particulièrement au niveau du crâne et de la colonne vertébrale, engendrant ainsi la mort ou un handicap à vie.
Le non port du casque figure parmi les infractions de troisième degré pour lesquelles l’auteur écope d’une amende pouvant aller de 2.000 à 4.000 DA.
Mme Khellaf impute aux parents d’élèves une grande responsabilité dans ce type d’accidents, d’autant que « les auteurs sont souvent des adolescents novices au volant, inconscients des dangers sur la route ».
A noter que la conduite des motocycles de 50 cl 3, dont les scooters, requiert un permis de conduire voire même une autorisation parentale pour les personnes âgées entre 16 et 18 ans.
Formation et contrôle parental, des conditions sine qua non sur la route
L’auteur de l’initiative « Stop agressivité routière », Samir Khemici estime que la seule solution pour éviter ces accidents est « la formation stricte » des futurs motards, déplorant par la même la non-application de la loi dans ce sens.
Pour les motos dotées d’un moteur de 125 cl 3, par exemple, les textes de loi soumettent le candidat à trois examens, sauf que « les autoécoles se contentent uniquement d’un seul test », a-t-il expliqué, reprochant aux parents le fait de céder aux caprices des enfants d’acheter des motos, puis l’abandon de leur mission de contrôle.
Par ailleurs, le même responsable a invité les agents de l’ordre public et les éléments de la Gendarmerie nationale à l’application rigoureuse de la loi à l’encontre des motards qui ne portent pas de casques.
Il faudra également, selon M. Khemici, revisiter les amendes à l’encontre des défaillants, en ce sens que « la coercition demeure le meilleur moyen de pallier cette situation », souhaitant voir dans l’avenir des couloirs réservés aux deux roues.