Très recherchée sur la place commerciale, la petite monnaie se fait de plus en plus rare. « Vous n’avez pas 20 ou 30 dinars pour me permettre d’arrondir la monnaie !!», peut-on entendre à longueur de journée en prenant le bus, le taxi, ou chez l’épicier. Cette problématique de la petite monnaie crée ainsi d’énormes désagréments au quotidien entre vendeurs et clients, pour eux rendre la monnaie à son client est devenu un vrai casse-tête. Par la force des choses, ils recourent systématiquement, et le plus souvent, à la majoration des prix affichés, et là le client perd injustement quelques dinars de plus, usant indirectement son pouvoir d’achat, déjà terrassé par l’augmentation sans cesse et imprévisible des prix. Cette situation engendre des rixes entre le citoyen, pour lequel le moindre dinar compte, et le commerçant qui tire des profits inimaginables en imposant un chiffre rond à ses clients. Dans ce sens, les exemples ne manquent pas. Le plus connu reste celui dans les bus où la monnaie n’est souvent pas rendue.
Sihem Ferdjallah