Nous sommes au 28 janvier 2021.Soit cinq jours pile poil avant que le mois ne boucle sa boucle. Et toujours pas de Spoutnik dans le ciel algérien.
On ne parle pas bien sûr de la mythique fusée du temps de l’URSS, mais du vaccin éponyme produit par le laboratoire Gamaleya et qui devrait livrer un premier lot de 500.000 doses à l’Algérie pour lancer sa campagne vaccinale.
Cette dernière est censée avoir été lancée depuis au moins, deux semaines, suite à l’instruction du président Tebboune datant du 20 décembre adressée à son premier ministre, pour lancer la procédure d’acquisition d’un vaccin.
« J’ai instruit le Premier ministre à l’effet de présider sans délai, une réunion avec le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus, en vue de choisir un vaccin adéquat anti Covid-19 et de lancer la campagne vaccinale dès janvier 2021 », avait-il écrit sur son compte Twitter, alors qu’il se trouvait encore en convalescence en Allemagne.
Si le choix du vaccin est fait par l’Institut Pasteur d’Algérie, chargé de négocier les contrats d’achat avec les laboratoires, l’arrivée des fameuses premières 500.000 doses tourne depuis des semaines au Vaudeville de mauvais goût, sur fond de cacophonie médiatique.
Le ministre de la Santé Abderahmane Benbouzid, Lotfi Benbahmed, ministre en charge des industrie pharmaceutiques, Fawzi Derrar, directeur de l’IPA, les membres du Comité scientifiques, notamment le Dr Bekkat Berkani, président de l’Ordre des médecins, le Pr Mahyaoui, le Pr Senhadji, président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire et d’autres intervenants, se relayaient dans une sorte de turn over pour informer, annoncer, alerter que la vaccin Spoutnik V « arrivera courant janvier », « dans les prochains jours », « c’est une questions de jours »…
Le dernier à communiquer , la semaine dernière, c’est le professeur Lyés Rahal de cette pétaudière qu’est le Comité scientifique, pour expliquer lors d’un point de presse, et avec une gymnastique oratoire à donner le vertige au Covid-19, que « la vaccin va arriver incessamment » avant de préciser qu’il ne pouvait pas donner de date.
Problème d’argent, comme le croit certains ? C’est impossible, l’Algérie a les moyens, comme l’a dit et répété à plusieurs reprises le président Tebboune. Une enveloppe conséquente est dégagée pour l’achat du vaccin qui sera gratuit pour tous.
Décalage de la commande algérienne par le laboratoire russe Gamaleya pour satisfaire d’autres demandes plus pressantes ? Auquel cas on se pose alors la question sur les déclarations de l’ambassade de Russie à Alger qui assurait que son pays serait heureux de répondre la demande de l’Algérie.
Commande réalisée en retard ? La plupart des pays ont pris leur devant depuis juillet et août 2020. Incompétence du Gouvernement à faire aboutir des négociations, tardivement engagées ?
Par rapport à toutes ces supputations anxiogènes, car l’Algérien, Dieu merci, n’est pas anti-vacs, le Gouvernement doit dire aux algériens la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. Il y va de la parole donnée du président Tebboune aux algériens.