ALGER – Des réalisateurs et comédiens ont unanimement affirmé, lundi, que la disparition du comédien, Faouzi Saichi, constituait « une grande perte » pour l’art et le cinéma en Algérie, le décrivant comme une « grande figure » qui a marqué de nombreuses œuvres cinématographiques et télévisuelles à succès.
Le président de l’Association artistique de cinéma « Lumières », Amar Rabia, a déclaré à l’APS que le défunt était une « grande figure » de l’art algérien, rappelant qu’il a laissé de nombreuses œuvres importantes, à l’image du film « Un toit, une famille » (1982) de Rabah Laradji, où il a interprété le rôle principal et qui lui a valu le Prix de la meilleure interprétation masculine aux Journées cinématographiques de Carthage (Tunisie) durant la même année.
Pour sa part, le comédien Sid Ali Bensalem a mis en avant les qualités humaines du défunt, soulignant qu’il était un artiste « cultivé, humble et passionné par son métier et profondément attaché à l’art ».
Le réalisateur de télévision Djamel Eddine Hazourli a, quant à lui, estimé que Saichi, était « un comédien talentueux qui a largement contribué au cinéma et à la télévision », laissant derrière lui « une empreinte indélébile auprès du public ».
né en 1951 à Ain Sefra (wilaya de Naâma), l’acteur Saichi s’est éteint lundi des suites d’une longue maladie, laissant derrière lui un parcours artistique riche de plus de 15 œuvres cinématographiques, parmi lesquelles « Les Folles années du twist » (1986),
« Le Clandestin » (1989), « De Hollywood à Tamanrasset » (1991), et « La Route d’Istanbul » (2016).
Le défunt s’est également illustré sur le petit écran, notamment dans « Les aventures de Rmimez » aux côtés de la regrettée Ouardia (1986), œuvre dont il a tiré son nom de scène « Rmimez ».
Il a aussi joué dans Nass Mlah City (2004) et « Djemai Family » (2011) de Djafar Gacem, ainsi que dans la série « Bougroun » (2018).
Ses débuts artistiques remontent aux années 1970, lorsqu’il était musicien de jazz à Alger, avant de rejoindre le théâtre radiophonique francophone, puis de se tourner vers le cinéma, où il a collaboré avec de grands réalisateurs algériens tels que Mahmoud Zemmouri et Merzak Allouache.
En 2021, Faouzi Saichi avait été honoré à Alger par la Cinémathèque algérienne, en collaboration avec l’Association « Lumières », dont il fut un membre actif, en reconnaissance de sa contribution à l’art et à la culture algérienne pendant plus de quarante années de créativité.
SELON APS