La commune d’El Hadjar fait face à une situation de congestionnement récurrent qui pénalise au quotidien ses habitants. Les heures de pointe deviennent un calvaire pour les automobilistes, les usagers des transports publics et les travailleurs, alors que s’amorce une quête urgente de solutions durables.
Il ressort des témoignages recueillis que plusieurs facteurs convergent vers un même constat : Une infrastructure de circulation routière inadaptée à l’intensité du trafic, un réseau de transport public sous-dimensionné et une absence de régulation efficace aux moments critiques. Dans ce contexte, de nombreux trajets, qui au vu de la distance d’El Hadjar au centre-ville pourraient être effectués en une trentaine de minutes, se voient prolongés d’une heure, voire davantage.
Les habitants soulignent que le transport urbain souffre d’un réel déficit de moyens. Le parc de bus est jugé insuffisant et les lignes existantes ne couvrent pas adéquatement les besoins aux heures de grande affluence. Cette insuffisance amplifie l’usage des véhicules personnels, surchargés à leur tour, et contribue à l’engorgement des voies.
À cela s’ajoute un réseau routier fragilisé par des travaux d’aménagement mal coordonnés ou par l’absence de régulation efficace à certains carrefours. Il a été ainsi rapporté que dans la commune, des feux tricolores sont hors service depuis plusieurs semaines, ce qui génère des ralentissements aggravés et des tensions entre conducteurs.
L’implantation anarchique de certains arrêts de taxis et la prolifération de stationnements en double file ou sauvages bloquent encore la circulation fluide. Le phénomène est renforcé par l’accroissement des véhicules partagés et informels qui cherchent à desservir les secteurs périphériques.
Face à cette réalité, les autorités locales ont initié des réflexions pour désengorger les axes essentiels. Une étude a ainsi été lancée afin d’ouvrir une voie de desserte alternative reliant deux quartiers majeurs, permettant aux automobilistes de contourner les zones les plus congestionnées. Cette initiative témoigne d’une volonté politique de s’attaquer à la source du problème plutôt que de se limiter à des mesures palliatives.
La conséquence directe de ces embouteillages ne se limite pas au simple dépassement des temps de trajet. Elle impacte la productivité des travailleurs, accroît la consommation de carburant, intensifie la pollution atmosphérique et altère la qualité de vie des familles. Les enfants et les jeunes, par exemple, se retrouvent souvent retardés pour rejoindre leurs établissements scolaires, tandis que les usagers des transports publics endurent une attente prolongée dans des conditions inconfortables.
Pour sortir de cette impasse, plusieurs leviers pourraient être activés. Le renforcement du service de transport urbain paraît central. L’augmentation du nombre de bus, l’optimisation des fréquences et l’amélioration de la desserte des zones périphériques sont autant d’actions susceptibles de réduire la pression sur les routes. Un effort parallèle sur la modernisation et la maintenance des infrastructures routières, incluant la remise en marche des feux de signalisation et la régulation du stationnement, est également requis. Enfin, l’ouverture de voies alternatives et la décongestion des axes stratégiques devraient conduire à une fluidification notable de la circulation.
En conclusion, la commune d’El Hadjar se trouve à un carrefour où la mobilité urbaine représente un enjeu majeur pour son développement. Les embouteillages répétés sont aujourd’hui un obstacle tangible à l’attractivité de la commune, à la qualité de vie de ses habitants et à la compétitivité de la zone. Une démarche concertée, impliquant habitants, transporteurs, collectivités territoriales et administrations, s’impose pour faire de la circulation fluide non seulement un objectif mais une réalité.
Sihem.Ferdjallah
