ANNABA : Octobre Rose La professeure Guellati Wafa alerte sur les risques liés aux traitements hormonaux et aux contraceptifs oraux

 

Dans le cadre de la célébration d’octobre Rose lié au  cancer du sein, la professeure Guellati Wafa, spécialiste en gynécologie et obstétrique, a mis en garde contre l’usage non encadré de certains traitements hormonaux, notamment les médicaments utilisés pour traiter les troubles de la fertilité ainsi que les pilules contraceptives. Intervenant sur les ondes de Radio El Jadid – Annaba, la chercheuse a rappelé que ces substances, bien que couramment prescrites, figurent parmi les principaux facteurs pouvant accroître le risque de développer un cancer du sein, si elles ne sont pas administrées sous un strict contrôle médical.

Selon la professeure Galati, le rôle des hormones dans le développement du cancer du sein est aujourd’hui bien documenté. Les traitements visant à stimuler l’ovulation ou à réguler le cycle menstruel entraînent souvent une augmentation du taux d’œstrogènes et de progestérone dans l’organisme, deux hormones dont la surproduction peut favoriser la prolifération anormale des cellules mammaires. « Ces médicaments ne doivent jamais être pris sans prescription médicale ni sans suivi gynécologique régulier », a-t-elle insisté. Elle ajoute que l’automédication et le prolongement du traitement au-delà de la durée recommandée constituent des comportements à haut risque.

 

De même, l’usage prolongé de la pilule contraceptive peut également contribuer à un déséquilibre hormonal. Si les contraceptifs oraux demeurent un moyen efficace de planification familiale, leur composition hormonale n’est pas sans effet secondaire. La spécialiste souligne que le risque est particulièrement élevé chez les femmes présentant des antécédents familiaux de cancer du sein ou de l’utérus, ou chez celles âgées de plus de 35 ans et ayant déjà utilisé des hormones pendant plusieurs années.

Le message de la professeure Galati Wafa s’inscrit dans une démarche préventive et éducative. Elle rappelle que la prévention reste la meilleure arme contre le cancer du sein, maladie qui demeure la première cause de mortalité par cancer chez la femme en Algérie. Chaque année, des milliers de nouveaux cas sont diagnostiqués, souvent à un stade avancé, faute de dépistage précoce. Pour réduire cette incidence, la gynécologue préconise une vigilance accrue, une consultation régulière, et surtout une mammographie annuelle à partir de 40 ans.

 

Elle insiste également sur l’importance de l’auto-examen mensuel des seins, un geste simple qui permet à la femme de détecter rapidement toute anomalie : boule, induration, écoulement ou changement de forme. « Le dépistage précoce augmente considérablement les chances de guérison. Plus le cancer est détecté tôt, plus le traitement est léger et efficace », a-t-elle précisé.

 

L’intervention de la professeure Galati s’inscrit dans le cadre d’une campagne nationale menée en octobre, mois symbolique de la lutte contre le cancer du sein, marquée par des actions de sensibilisation, des conférences, des journées portes ouvertes dans les hôpitaux et des dépistages gratuits. Ces initiatives visent à encourager les femmes à prendre conscience des facteurs de risque liés au mode de vie moderne, notamment la sédentarité, le stress, l’alimentation déséquilibrée, le tabagisme, et l’exposition excessive aux hormones de synthèse.

 

Enfin, la spécialiste a tenu à rappeler que le progrès médical ne dispense jamais de prudence. Les traitements de la stérilité et les moyens contraceptifs représentent des avancées considérables dans la santé reproductive féminine, mais leur utilisation doit toujours être encadrée, personnalisée et adaptée à chaque patiente. « Les bénéfices de ces traitements ne doivent pas faire oublier leurs effets secondaires potentiels. Une bonne médecine, c’est avant tout une médecine de suivi et de prévention », a conclu la professeure Galati Wafa.

En cette période d’Octobre Rose, son appel résonne comme un message de responsabilité et d’espoir : protéger la vie féminine passe par la connaissance, la vigilance et le dépistage.

Sihem.Ferdjallah

 

 

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