– Une convention cadre portant la création d’un programme d’incubation et d’accélération national des start-up dans le domaine du tourisme, a été signée lundi à Alger, entre le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et du Travail de la famille et le ministère délégué auprès du Premier ministère, chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up.
Paraphée par les ministres des deux secteurs, respectivement, Mohamed Ali Boughazi et Yacine El-Mahdi Oualid, cette convention permet aux start-up, à travers ce programme, de proposer des projets innovants dans les secteurs des technologies relatives à l’hôtellerie (HospitalityTech), finances (Fintech), agriculture (Greentech), restauration (FoodTech), santé (HealthTech), produits Bio (BioTech) et à la vente (RetailTech).
Baptisé « Siaha Lab », ce programme sera réalisé en collaboration avec le Groupe de l’Hôtellerie, Tourisme et Thermalisme (HTT) et prévoit la création de plusieurs incubateurs et accélérateurs de start-up à travers le territoire national à commencer par celui qui sera inauguré à Hammam Bouhnifia (Ain Temouchent), à l’occasion de l’organisation de l’évènement « Oran Disrupt » les 20 et 21 mars prochain, alors que le second incubateur sera inauguré à Ghardaïa en marge de la tenue de la manifestation « Ghardaïa Disrupt » prévue le 10 avril prochain.
Les autres villes retenues pour la première phase de ce programme sont Annaba, Sidi Fredj (Alger), Guelma, Batna, Oran, Tamenrasset, Bechar et Biskra.
M. Boughazi a qualifié cette signature de « pas inédit » permettant aux jeunes entrepreneurs et porteurs de projets innovants dans le domaine du tourisme de bénéficier de « l’accompagnement du Groupe HTT » pour concrétiser leurs projets, notamment « en utilisant ses infrastructures » et en bénéficiant de « l’expertise de ses effectifs ».
Ce programme contribuera à la transition numérique qui est considérée par les plus hautes autorités du pays comme un moyen de sortir de la dépendance aux hydrocarbures, a-t-il précisé en lançant un appel aux start-up pour « s’associer » aux responsables du secteur afin de développer les infrastructures touristiques algériennes et leur permettre de proposer « des services de haute facture ».
M. Boughazi a expliqué que son secteur ne pouvait pas rater « le train de l’innovation » qui garantira à l’Algérie de rester « au contact des autres nations » en matière de développement évitant ainsi « la marginalisation et la dépendance ».
Il a annoncé, à l’occasion, la signature d’un arrêté portant la création de la Commission sectorielle permanente de la recherche scientifique et du développement technologique du secteur.
De son coté, M. Oualid a indiqué que cette signature constituait « la base d’un partenariat solide et stratégique » entre les deux départements estimant que le secteur du tourisme a besoin « plus que jamais » d’innovation, d’autant plus que l’Algérie recèle un « potentiel important » dans ce domaine.
Il a relevé, en outre, la capacité de l’Algérie à devenir un pôle touristique « continental et régional » grâce à la diversité touristique qu’elle offre, a-t-il estimé.
M. Oualid a considéré que les start-up et les projets innovants sont en mesure « d’accélérer la valorisation » de cette richesse touristique en prenant en compte « les nouvelles tendances » qui régissent le secteur du tourisme moderne.
Pour sa part, le PDG du Groupe HTT, Lazhar Bounafaâ, a déclaré que ce programme permettra « d’inventer le tourisme de demain » et cela en se basant sur la technologie et en développant des idées qui pourront être expérimentées dans les structures du groupe public avec la possibilité de les adopter « si elles s’avèrent de valeur ».