– Des participants à une conférence sur « la sécurité de l’information et comment faire face aux fake-news et les cyber-attaques », organisée lundi à Alger, ont mis en avant l’importance de la formation médiatique et de l’amélioration des contenus de la presse algérienne, notamment publique, ainsi que l’adaptation aux nouvelles technologies.
Invité de la Radio algérienne, le directeur général de l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG), Abdelaziz Medjahed a relevé la nécessité de « l’autoévaluation et de l’autocritique », indiquant que la situation régnant au pays est « le résultat de l’exclusion et de la marginalisation des élites ».
Mettant en avant « la nécessité de savoir ce que dit l’ennemi sur l’Algérie, soit sur les réseaux sociaux ou sur d’autres chaines pour y faire face », l’invité a confié « notre problème est que nous ignorons ce que dit notre ennemi », ajoutant que « pour faire face à ces mensonges, il nous faut présenter les faits tels quels ».
Le responsable a en outre précisé que la guerre électronique « vise les esprits et non pas la terre. C’est une stratégie qui s’attaque aux idées avant les patries ».
De son côté, l’universitaire Ahmed Adimi a souligné l’importance de « la libération des esprits » qui commence dès l’école », relevant la nécessité de « revoir le système d’éducation », avant d’affirmer que « cette libération ne saurait être sans apprendre à réfléchir ».
« Un retour aux rudiments de l’éducation médiatique est devenu actuellement plus qu’une nécessité », a-t-il affirmé, appelant à « la distinction entre l’information réelle et la fausse information ».
Pour sa part, le journaliste Ahmed Kateb a insisté sur l’importance de « rétablir la confiance » entre le citoyen et les médias publics, précisant que « l’absence des centres de recherche, de mesure d’audiences et d’une feuille de route réelle pour la scène médiatique algérienne ».
De son côté, le chercheur Bouzid Boumediene a évoqué le sujet de « la confiance et les idées », estimant que la guerre médiatique « peut changer les idées d’une personne dans un monde inventé, susceptible de changer la conscience des sociétés », tout en appelant à « l’association de tout un chacun dans la lutte contre ces attaques ».