Mokrane Ait Larbi, qui a un vieux petit compte à solder avec le ministre du Commerce Kamel Rezig, a profité de la dernière « trouvaille géniale » de ce dernier d’annoncer prochainement l’arabisation des enseignes commerciales pour le dézinguer. Avec l’humour en plus, en ironisant sur l’incapacité du ministre à trouver une solution au problème de l’huile de table qui sévit depuis des semaines.
« Kamel Rezig a indiqué que ses services sont sur le point de faire amender les textes afin de permettre aux aux inspecteurs du commerce d’imposer des pénalités aux propriétaires des magasins dont les enseignes sont écrites en langue française », commence par écrire l’avocat samedi sur sa page Facebook, en référence aux déclarations du ministre jeudi au Conseil de la nation.
Sans faire dans la nuance, celui qu’on nomme « l’avocat des procès durs », estime que l’annonce du ministre « traduit son impéritie, à assurer la disponibilité de l’huile de table à un prix raisonnable, aux citoyens, notamment les millions qui composent les catégories démunies et grâce au génie de ce ministre l’huile se vend à 1.000 dinars le bidon de 5 litres ».
« Pour cacher son incapacité à agir, en dehors de qualifier les martyrs de la Révolution de Harkis, le voilà qui revisite les thèses de feu Abdelkader Hadjar et le parti unique à arabiser l’environnement dont les commerces, comme si cette arabisation suffirait à régler les problèmes de cherté de la vie », écrit-il encore
Et de s’étonner de la réponse du ministre aux journalistes qui avait déclaré « dans ses divagations que la maitrise des prix nécessiterait une période de 15 ans ».
« Ce qui est demandé au ministre du Commerce c’est d’œuvrer à rendre disponible ce dont le citoyen a besoin, imposer le paiement par chèque, maitriser les prix , rendre obligatoire l’affichage sur les produits de consommation courante« , suggère Mokrane Ait Larbi « pour qui l’affaire des enseignes n’est qu’une diversion du ministre, elle relève du libre arbitre des commerçants ».
« Ce n’est pas pas à l’Autorité d’intervenir, le ministre doit juste faire son job s’il peut et laisser les enseignes au libre choix des commerçants », conclut l’avocat dans sa charge contre un ministre du Commerce qui multiplient les tartarinades sur les médias au lieu de s’occuper des dysfonctionnement des circuits commerciaux et dont l’huile de table est la face la plus visible.