C’est le premier personnage noir des studios Pixar. Vingt-troisième long-métrage du studio Pixar qui a marqué l’histoire de l’animation, de «Toy Story» au «Monde de Némo», «Soul» relate les tribulations entre la vie et la mort de Joe Gardner, , interpreté par Jamie Foxx, un prof de musique new-yorkais qui souhaite devenir jazzman auprès des plus grandes stars.
Une chute le précipite dans une interminable file d’attente céleste, antichambre de la mort, avant qu’il ne bascule dans le «Grand Avant», un monde avant la naissance où chaque «âme» humaine acquiert sa personnalité, qualités et défauts, avant d’intégrer un corps humain.
Un univers abstrait, né de l’imagination de Pete Docter, le plus original des auteurs du studio, oscarisé pour «Là Haut» et «Vice-Versa». Dans «Soul», qui met en scène le premier héros afro-américain de Pixar, le réalisateur exploite à nouveau le filon psychologique, explorant cette fois les tréfonds de l’âme.
Le pauvre Joe Gardner, lui, se voit désigner chaperon d’une âme esseulée, «22», qui n’a jamais accepté de rejoindre un corps et de vivre sa vie sur terre, préférant s’amuser dans le confort ouaté du «Grand Avant». Il doit lui expliquer en quoi la vie vaut d’être vécue. Le film s’articule autour de leur relation et de leur quête du sens de la vie, brassant les grandes questions de l’amitié, de la confiance et du destin, et alternant entre le décor entièrement imaginaire du «Grand Avant» et les scènes de la vie new-yorkaise. Les voix françaises sont signées Omar Sy, Camille Cottin et Ramzy Bedia.
«Ce que j›apprécie chez Pixar et Disney, c›est qu›ils ne font pas la dentelle. C›est un personnage remarquable, monumental. Le premier personnage afro-américain dans un Disney-Pixar et il n›aurait pas pu arriver à un meilleur moment. Nous étions en première ligne pour les marches et tout ce genre de choses – c›est quelque chose que nous pourrions tous faire ensemble et prendre des mesures pour guérir, mettre des sourires sur les visages des gens», déclare Jamie Foxx.
Scénario métaphysique
Signe de la volonté de ne froisser personne avec son scénario empreint de métaphysique, la filiale de Disney, groupe échaudé récemment par des polémiques autour de_»Mulan»_ et du sort fait en Chine aux Ouïgours, a pris les devants : l›équipe du film a consulté»des prêtres, des rabbins, personnes de tradition hindoue, bouddhiste et même des chamans» pour se «renseigner autant que possible» et éviter de «dire par inadvertance des choses qui pourraient déranger», a expliqué Pete Docter.
«Ce film est écrit par Kemp Powers, qui est un homme noir, et il a écrit ce qu›il savait. Il a écrit la vérité de ce qu›il sait. Le réalisateur Pete Docter et les producteurs des studios Pixar étaient prêts à produire ce film écrit par cet homme qui a écrit ce qu›il sait et la façon dont il le sait. Et je pense que c›est ce qui est important», avance Phylicia Rashad.
C›est génial. Pixar le fait comme aucun autre. Ils ont ces grands thèmes qui vous parlent, qui résonnent en nous et pour eux de voir la signification de tout cela et de porter «Soul» sur les écrans vous savez, quand on parle des gens noirs, c›est de la musique soul. C›est de la nourriture soul. C›est la soul brother. Nous sommes tous résistants et nous avons des dons qui, quelque soit l›époque, ont traversé et illuminé les coins les plus sombres», souligne Angela Bassett.
La sortie mondiale de «Soul» sera fera sur Disney Plus à partir du 25 décembre en raison de la pandémie de coronavirus.