Centrale nucléaire de Taishan : la Chine admet un incident mineur et dément toute «fuite radioactive dans l’environnement»

Pékin commence à lever le voile sur l’incident révélé, lundi par la chaîne CNN, avec une possible fuite radioactive dans la centrale nucléaire de Taishan au sud de la Chine. Cette centrale est la seule à disposer des réacteurs EPR d’EDF à être en entrés en service dans le monde.

Jusqu’à présent, Pékin avait relativisé les risques et expliqué que les niveaux de radioactivité autour de la centrale étaient normaux. Cette fois-ci, le ministère chinois de l’Environnement et l’Autorité de sûreté du nucléaire ont donné les premières explications techniques. Cinq barres de combustibles endommagées ont provoqué une accumulation de gaz radioactifs dans la centrale nucléaire de Taishan.

Pourquoi les Américains on fait fuiter l’information ?

Un phénomène qualifié de « courant » par les autorités, du fait de « facteurs incontrôlables » lors du processus de fabrication, de transport ou d’installation dans la centrale. Les barres de combustibles (ou « crayons ») contiennent des pastilles d’uranium et fournissent l’énergie dans le cœur d’un réacteur nucléaire. Selon le ministère, le réacteur contient 60 000 barres. Donc, le ratio des barres dégradées représentent moins de 0,01 % soit bien inférieur au ratio autorisé de 0,25 %.

Selon les autorités, l’augmentation de la radioactivité est restée « dans la fourchette réglementaire » et « il n’y a pas de fuite radioactive dans l’environnement », précise le communiqué.

Selon une source proche du dossier, l’Agence internationale de l’énergie atomique s’interroge sur le fait de savoir pourquoi c’est le régulateur américain qui a fait fuiter cette information, alors que le problème date de mars et que rien ne laisse entendre que le réacteur ne pourrait pas être arrêté en conditions normales et que les systèmes de sécurité ont semblé marcher normalement.

Déjà des soucis avec l’EPR

EDF, qui est actionnaire à 30 % de la centrale de Taishan aux côtés du groupe chinois CGN, avait fait état lundi de la présence de « gaz rares » dans le circuit primaire du premier réacteur. En principe, la procédure prévoit que ces gaz soient collectés et traités afin d’en retirer la radioactivité, avant d’être rejetés dans l’air.

Cependant cet incident cet EPR est un nouveau coup pour EDF qui espère de nouveaux chantiers à l’étranger pour son réacteur.

Si cette technologie, conçue pour offrir une puissance et une sûreté améliorées, est présentée comme le fleuron de la filière nucléaire française, elle connaît depuis de nombreuses années d’importantes déconvenues. Les contretemps et dérapages budgétaires se sont accumulés sur le premier chantier EPR, lancé en 2005 à Olkiluoto (Finlande) pour le compte de l’électricien TVO. Et c’est avec plus de dix ans de retard que la production d’électricité devrait finalement démarrer début 2022.

Le deuxième EPR, en chantier depuis 2007 à Flamanville (Manche) en France, a également accumulé les déboires, à cause notamment d’anomalies découvertes sur la composition de l’acier du couvercle et du fond de la cuve.

(SELON MSN)

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