Allemagne. Arrestation d’un Britannique soupçonné d’espionnage pour la Russie

La justice allemande a annoncé mercredi 11 août l’arrestation d’un ressortissant britannique employé dans l’ambassade du Royaume-Uni à Berlin et soupçonné d’espionnage au profit de la Russie.

L’homme, un ressortissant britannique de 57 ans, travaillait à l’ambassade du Royaume-Uni à Berlin en Allemagne, annonce le parquet fédéral allemand chargé des affaires d’espionnage ce mercredi 11 août 2021.

Le gouvernement allemand a qualifié mercredi d’« inacceptables » ces actes « d’espionnage » présumé effectués sur son sol par un Britannique pour le compte de la Russie, et dont l’arrestation vient d’être annoncée. L’interpellation a été réalisée à Potsdam, au sud-ouest de Berlin.

« L’espionnage d’un partenaire » étroit de l’Allemagne sur le sol allemand « est inacceptable, c’est pourquoi nous allons suivre de très près l’enquête », a indiqué mercredi Christofer Burger, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse.

Le résultat d’une collaboration germano-britannique

Présenté comme David S., il est suspecté d’avoir en au moins une occasion « transmis à un représentant des services de renseignement russes » un document « qu’il avait obtenu dans le cadre de ses fonctions à l’ambassade », ont souligné les autorités allemandes.

L’homme est soupçonné d’espionnage au profit de la Russie. Son interpellation est le résultat d’une collaboration avec les autorités britanniques, précise le parquet.

Ce Britannique était employé localement par l’ambassade de son pays, à un poste qui n’a pas été immédiatement précisé.

« Il est fortement suspecté, au plus tard depuis novembre 2020, d’avoir été actif » au profit du renseignement russe, selon le parquet, qui indique que « son appartement et son lieu de travail ont été perquisitionnés ».

Cette affaire s’ajoute à une multitude d’autres cas dont les autorités britanniques ou allemandes accusent la Russie et ses services de renseignement.

Les relations entre Londres et Moscou au plus bas

Les relations entre Londres et Moscou sont au plus bas notamment depuis l’empoisonnement au Novitchok, produit neurotoxique développé à des fins militaires à l’époque soviétique, de l’ex-agent double Sergueï Skripal survenu en 2018 dans la ville de Salisbury en Angleterre.

Le Kremlin a toujours démenti toute implication, mais l’affaire avait abouti à une vague d’expulsions croisées de diplomates entre Londres et ses alliés d’une part, et Moscou de l’autre, d’une ampleur sans précédent depuis la fin de la Guerre froide.

Avant cela, Alexandre Litvinenko, exilé au Royaume-Uni et devenu opposant au Kremlin, était décédé en novembre 2006 à la suite d’un empoisonnement au polonium-210, une substance radioactive extrêmement toxique. Alors qu’il agonisait, il avait évoqué la responsabilité du président russe Vladimir Poutine.

En Allemagne, les affaires d’espionnage dans lesquelles la responsabilité du Kremlin est pointée du doigt sont légion.

Dernièrement, la justice allemande a annoncé fin juin l’arrestation sur son territoire d’un scientifique russe travaillant dans une université et soupçonné d’espionnage pour le compte de Moscou.

Berlin accuse aussi Moscou régulièrement de cyber-espionnage.

Mais c’est surtout la tentative d’empoisonnement de l’opposant Alexeï Navalny en août dernier, dont Moscou est rendu responsable par les Occidentaux, qui a le plus contribué à envenimer les relations germano-russes.

(SELON MSN)

Articles similaires

OCHA exprime son inquiétude face aux répercussions de l’agression sioniste en cours à Ghaza

chef

Ghaza : le bilan de l’agression sioniste s’alourdit à 41.909 martyrs et 97.303 blessés

chef

Ghaza: le bilan de l’agression sioniste s’alourdit à 39.897 martyrs

chef