Selon une nouvelle étude américaine publiée le 5 juin 2022 dans le New England Journal of Medecine, douze patients atteint d’un cancer du rectum semblent avoir complètement guéri après avoir pris part à un essai clinique. Au cours de ce dernier, l’équipe de recherche a invité les patients à prendre du dostarlimab, «un médicament d’immunothérapie utilisé dans le traitement du cancer de l’endomètre», pendant six mois, rapporte The Independent.
«C’est la première fois que cela arrive dans l’histoire du cancer», déclare au New York Times Dr Luis Diaz, l’un des auteurs principaux de l’étude, cancérologue au Memorial Sloan Kettering Cancer Center à New York. L’étude indique par ailleurs que les patients n’ont rapporté aucun effet secondaire au cours des six mois.
«Ces médicaments ne fonctionnent pas en attaquant directement le cancer lui-même, mais font en sorte que le système immunitaire d’une personne fasse l’essentiel du travail», explique à NPR Dre Hanna Sanoff de l’Université de Caroline du Nord, également cancérologue. «Ce sont des traitements qui existent depuis longtemps pour le mélanome et d’autres cancers.»
Si ces résultats sont encourageants, les scientifiques à l’origine de l’étude soulignent toutefois que le nombre de patients ayant participé à l’étude est pour l’instant bien trop faible pour tirer des conclusions définitives sur l’efficacité du traitement.
Certes, les participants semblent toujours en bonne santé deux ans après la phase initiale de traitement. Mais il est encore nécessaire de suivre leur état dans le temps afin de s’assurer que le cancer a complètement disparu.
Une étude «restreinte mais fascinante»
«Ces résultats sont la source d’un grand optimisme», écrit la docteure Hanna Sanoff dans un article partagé en complément de l’étude. «Ces recherches ont fourni ce qui pourrait être le premier aperçu d’un traitement révolutionnaire.» La spécialiste, qui n’était pas impliquée dans cet essai clinique, assure que bien que «restreinte», l’étude reste «fascinante».
Toutefois, à l’image des scientifiques ayant mené ces travaux, la cancérologue appelle à la plus grande vigilance dans l’interprétation des résultats en précisant qu’une «telle approche ne peut pas encore supplanter notre approche actuelle de traitement curatif».
(SELON MSN)