Inquiets des concessions possibles à la gauche et des silences sur l’immigration, Les Républicains et son président ne veulent pas donner l’impression de dire oui trop vite au premier ministre, selon le monde fr.
Déception. Le parti Les Républicains (LR) espérait une « lettre d’engagement » de Sébastien Lecornu, vendredi 3 octobre. A la place, ses membres ont eu la surprise d’entendre le premier ministre renoncer à l’utilisation de l’alinéa 3 de l’article 49 de la Constitution pour adopter le budget 2026. Si l’annonce matinale a provoqué son petit effet, elle ne change pas le fond de l’affaire pour la droite. « Renoncer au 49.3 n’empêche pas le gouvernement de présenter un programme législatif. C’est ce programme que l’on veut connaître pour savoir si on s’engage ou non », prévient l’entourage du chef de file des députés LR, Laurent Wauquiez.
Dans le parti qui se dit hériter du gaullisme, personne n’a invoqué, vendredi, une entorse à la Constitution de la Ve République chère à son auteur, Michel Debré. Plusieurs ministres LR démissionnaires ont même salué le choix de Sébastien Lecornu de faire confiance au Parlement. « C’est le choix clair du dialogue », salue, sur le réseau social X, Yannick Neuder (santé). « C’est un pari de confiance », écrit Annie Genevard (agriculture). Un député décrypte : « C’est simple : ils veulent tous rester mais sont tenus par la position de [Bruno] Retailleau. »