Si la décision finale est du ressort des autorités, la SNTF se prépare néanmoins à la reprise des rotations, avec le retour des étudiants aux campus, à partir du 15 décembre, sachant que le train est le moyen le plus usité par eux.
Et pour cela la compagnie a mis en place un protocole sanitaire articulé autour du nettoyage et de la désinfection des voitures, port obligatoire du masque, disponibilité de gel hydroalcoolique pour les voyageurs, désinfection systématique et régulière des wagons après chaque voyage, selon, Abdelkader Hamzaoui, directeur d’exploitation quia reçu mardi des journalistes, leur assurant que tout est prévu pour assurer au maximum la sécurité sanitaire des passagers et l’entreprise n’attend que le feu vert des pouvoirs publics pour remettre le train sur les rails.
Distanciation sociale oblige, l’entreprise ferroviaire entend, dans ce cadre, limiter le nombre des voyageurs à 640 personnes par train au maximum dans le cadre du protocole sanitaire , contre 1400 en temps normal, a fait savoir encore M. Hamzaoui, annonçant, d’autre part, l’augmentation de la fréquence des trains en circulation ( un train chaque 15 minutes). .
« Le personnel administratif et les agents sur le terrain de la SNTF sont mobilisés pour reprendre du service dès la prise d’une décision par les pouvoirs publics sur la base de l’évaluation du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus », a soutenu M. Hamzaoui.
. A l’entrée de la gare déjà, l’entreprise compte mobiliser des agents qui seront chargés de faire respecter le protocole sanitaire ( port obligatoire du masque, prise de la température des passagers et la mise du gel-hydro alcoolique à leur disposition).
Le protocole prévoit au sein de la gare une gestion organisée des flux de voyageurs par la mise en place des gères-files. Il s’agira également de sensibiliser les passagers, à travers la diffusion de messages sonores et vidéos (en langues Arabe, Amazigh et Française), sur la nécessité de respecter les mesures barrières et la distanciation entre les voyageurs (marquage au sol)
Si la priorité est à la reprise du trafic, la SNTF, comme nombre d’entreprises nationales a subi frontalement les conséquences de la pandémie avec des pertes financières considérables, suite à la suspension du trafic.
Soit une trentaine de millions de voyageurs de moins à bord sur une capacité de transport de 40 millions de voyageurs annuellement, révèle Hamzaoui qui ajoute que , « c’est le transport des marchandises qui a permis à l’entreprise publique de se maintenir jusque là, car depuis le début du confinement sanitaire, le 22 mars dernier, la SNTF a perdu au moins 30 millions de voyageur à transporter ».
« Le bilan financier en cours d’élaboration nous permettra d’avoir des données plus précises sur les pertes financières », a-t-il déclaré lors d’un point de presse, à l’occasion d’une visite guidée au profit des médias sur les dispositif de prévention contre la propagation du coronavirus, mis en place par la SNTF, en perspective d’une éventuelle reprise du trafic voyageurs, conclut le directeur d’exploitation de la SNTF.(avec APS)