Le projet de transition écologique, initié par le ministère de l’Environnement, revêt un caractère prioritaire et fait l’objet d’un suivi rigoureux dans le cadre des efforts visant le développement de l’économie verte et l’entrepreneuriat environnemental à même de contribuer à la création de postes d’emplois et à la réalisation d’une valeur ajoutée à l’économie nationale.
« Depuis janvier 2020, le ministère de l’Environnement a intensifié son action pour la promotion et le développement de l’économie verte, sans perdre de vue ses missions de sensibilisation en coordination avec tous les autres secteurs ministériels et acteurs du de la société civile dans le but de forger un ‘éco-citoyen' », selon le bilan annuel 2020 parvenu à l’APS.
Dans ce cadre, le ministère a accéléré l’actualisation des textes juridiques relatifs à ce domaine, notamment la loi 19-01 du 4 juin 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets, ainsi que la création de filières spécialisée dans les activités de recyclage et de récupération.
Dans le cadre de la promotion de l’économie verte, l’année 2020 a vu le lancement de programmes de formation sanctionnés de certificats de qualification dans les métiers verts. Ainsi, 120 jeunes porteurs de projets ont été formés et accompagnés dans la concrétisation de leurs innovations sur le terrain, outre l’orientation des startups activant dans l’entrepreneuriat vert.
En vue d’organiser les filières de valorisation des déchets, il a été procédé à l’installation d’un Comité intersectoriel réunissant 16 départements ministériels, en sus de la tenue de plusieurs rencontres avec différents acteurs du domaine du recyclage (producteurs) ainsi que des responsables d’entreprises de recyclage et des acteurs de la société civile.
Dans le même sens, des séances de travail ont également été organisées avec les opérateurs spécialisés dans les filières de roues en caoutchouc, des huiles industrielles usagées, des déchets électriques, de papier, de carton et de verre, en sus de l’organisation de séances de travail avec le ministère de la Poste et des Télécommunications, consacrées à la réglementation de la filière des déchets électroniques.
Une feuille de route pilote pour le développement du recyclage du plastique
Le secteur de l’Environnement s’est attelé, en 2020, à l’élaboration d’une feuille de route pilote pour le développement de la filière de recyclage du plastique et le cahier de charges régissant cette filière est en voie de finalisation.
En matière de gestion des déchets, le secteur a réalisé, au cours de l’année écoulée, 15 opérations d’élimination de décharges anarchiques, en sus de Centres d’enfouissement technique (CET), dont 11 pour les déchets ménagers et assimilés et 5 pour les déchets inertes, ainsi que 19 décharges contrôlées.
Dans ce cadre, il convient de signaler l’inscription de 3 stations de transfert à Adrar, Blida et El Bayadh ainsi que la réalisation de 4 tranchées supplémentaires pour l’enfouissement des déchets à Batna, Tissemsilt, Chlef et Saida.
Concernant la valorisation des déchets, le ministère a procédé à la réalisation de 7 stations de production d’engrais, dont une à Sidi Belabbes et deux autres en cours de réalisation dans les wilayas de Mostaganem et Mascara, outre 4 stations à réaliser (projets inscrits) à Médéa, Jijel, Biskra et El Oued.
Par ailleurs, ajoute le document, l’année 2020 a été marquée par la mise en œuvre de programmes du soutien aux Collectivités locales au niveau de quatre wilayas pilotes (Jijel, Oum El Bouaghi, Ouargla et Sétif) en vue de promouvoir l’économie verte dans ces régions en sus de la réalisation de système de traitement écologique des eaux usées à Adrar et à Oran.
Au titre de la même année, ont été parachevé en outre les travaux de réhabilitation de la décharge d’Oued Smar et de la dépollution (décharges anarchiques) des communes de Meftah, Bordj Bou Arreridj et Gué de Constantine.
Dans ce sillage, il a été mis en place un programme d’inspection et de contrôle des entreprises classées (288 sociétés) à l’origine de déversements dans la nature sans traitement. Des infractions qui ont donné lieu à l’établissement de 80 mises en demeure, deux fermetures provisoires, en plus de 19 propositions de fermeture, 19 réserves et 90 recommandations.
S’agissant des entreprises classées « à risque », l’opération d’inspection s’est soldée par 42 mises en demeure, une poursuite judiciaire, une fermeture provisoire, une proposition de fermeture, 8 réserves et 39 recommandations.
Globalement, le nombre des inspections a atteint, durant les neufs premiers mois de l’année précédente, 1.333 sorties sanctionnées par l’établissement de 1.404 PV d’infraction conduisant à la fermeture provisoire de 81 sociétés et définitive de 19 autres outre 483 mises en demeure, 103 poursuites judiciaires, 11 avertissements, 72 convocations et 635 décisions (réserves et recommandations).
Quant au contrôle des eaux de mer, 1.053 échantillons ont été prélevés sur les 351 plages contrôlées en 2020. Quelque 594 analyses ont été réalisées entre le 15 aout et le 30 septembre.
Par ailleurs, la concrétisation du projet « citoyenneté environnementale » (Ecocitoyenneté) a été lancée avec l’association de la société civile aux différentes activités auxquelles une plateforme numérique a été consacrée. 883 associations à caractère écologique ont été recensés au niveau national. Dans ce cadre, 43 associations ont bénéficié d’encadrement et de soutien.
A signaler, en outre, l’élaboration d’un programme de formation au profit de 416 journalistes à travers 35 wilayas et le lancement de 731 activités d’information et de sensibilisation aux dangers menaçant l’écosystème.