Le Conseil national économique, social et environnemental (CNES) a récupéré son autonomie et s’est doté de nouvelles prérogatives, lui permettant de participer notamment à l’amélioration de la décision et l’évaluation des politiques publiques, a déclaré hier lundi, son président Reda Tir.
« Avec la promulgation de décret présidentiel portant composition et fonctionnement du CNES (..) le Conseil s’est vu doté de nouvelles prérogatives et il va participer à l’amélioration de la qualité, la décision et l’évaluation des politiques publiques et aussi jouer le rôle d’anticipation et de surveillance des risques notamment d’ordres économiques et sociales’’, a précisé M .Tir sur les ondes de la Radio nationale.
Il s’agit aussi selon lui, de proposer et recommander au gouvernement toutes mesures et dispositions d’adaptation ou d’anticipation des politiques publiques.
Pour M.Tir, « avec le nouveau décret signé par le Président Tebboune le 6 janvier courant, le CNESE a récupéré son autonomie. Cette récupération d’autonomie s’articule notamment au tour des outils d’investigation concernant différents dossiers ».
« On a énormément d’outils sophistiqués qu’on est en train de bâtir dans un tableau de bord portant notamment des outils de prévision de l’amélioration de la qualité des données gouvernementales », a-t-il expliqué.
Le CNES est aussi, en train de développer des outils de simulation d’événements économiques et les chocs géoéconomiques, en plus des recommandations pour le Président de la République concernant la dynamisation du marché financier.
« On est en train de développer un nombre de recommandations pour le Président de l’autour de la dynamisation du marché financier et comment capter l’argent de l’informel », a –t-il avancé.
Pour cela, le Conseil a recommandé au gouvernement d’activer « rapidement » la création des fonds communs de placement.
« On a recommandé au gouvernement notamment de réduire la facture de l’importation qui est une solution partielle afin d’atteindre l’équilibre budgétaire et réduire aussi l’investissement public », a fait savoir M. Tir.
Le CNES, a aussi, selon lui, émis des avis sur le secteur public marchand affirmant « qu’on on ne peut plus continuer à financier des entreprises qui génèrent des bénéfices artificiels ou qui ne sont là que pour consommer l’argent public », a-t-il noté.
Ce secteur est appelé, dit-il, à être restructuré sur la base de l’efficacité et de la performance et nécessite un réaménagement institutionnel.
Il a également souligné la nécessité de faire un diagnostic sur l’état des entreprises économiques publiques englobant les aspects d’exploitation, investissement et financement.