Le conseil des ministres de dimanche a endossé et adopté le projet de loi organique relatif au nouveau mode électoral, en prévision des futures législatives dont la date de convocation est attendue d’un jour à l’autre.
Si le communiqué du Conseil des ministres est on ne peut plus clair par rapport au financement avec des dispositions rigoureuses pour protéger le processus contre l’intrusion de l’argent sale, il n’en est pas de même de la fameuse cirière relative au seuil des 4% des suffrages obtenus lors des législatives de 2017, comme condition de participation aux prochains scrutins.
Le communiqué du Conseil des ministres reste ambigu dans sa formulation et du coup de nombreux partis politiques qui ont eu à réagir à ce communiqué ont compris que la condition des 4% est supprimée.
Pour Lamine Osmani, président du Front national, qui s’est exprimé mardi sur les colonnes d’Echourouk, la cause est entendue expliquant que « la suppression de cette disposition, pour participer aux prochaines législatives, fait partie de nos revendications ».
En effet, plusieurs partis politiques, notamment ceux qu’on appelle communément les « Sanafirs » ont concentré leurs critiques du projet présenté par la Commission Laraba sur cet article jugé « discriminatoire », d’autant , ajoutent ses contradicteurs, que « les élections législatives de 2017 ne peuvent servir de référence, dès lors qu’elles ont été émaillées de fraude en faveur des partis de l’ex-majorité présidentielle ».
« Il faut supprimer cet article et remettre exceptionnellement les compteurs à zéro de façon à permettre à tous ceux qui souhaitent participer aux prochaines législatives de partir avec les mêmes conditions et sur la même ligne de départ », plaidait pour sa part Abdelkader Bengrina, d’El Adala.
Si vraiment le président de la République a été sensible aux arguments des partis et que cette condition est définitivement passée à la trappe, il est important que la présidence de la République ou l’Autorité nationale indépendante des élection le précisent pour lever toute équivoque, car l’enjeu est de taille.