L’Affaire des 27 algériens bloqués depuis quasiment un mois en zone internationale de l’aéroport de Roissy, prend une tournure dramatique qui attise l’intérêt des média français.
Samedi Soir, la chaine de télévision M6, dans son journal de 19 heures 45, a montré des images insoutenables de ces 27 ressortissants livrés à eux même dans des conditions inhumaines.
Des enfants en bas âges couchés sur des fauteuils jumelés, des adultes allongés en épi à même le sol sur des cartons en guise de literie attendant, au bord de la déprime, la fin de leur calvaire.
« Nous sommes pris en otage en zone internationale, nous ne pouvons pas sortir , ce sont les autorités de l’aéroport qui nous donnent à manger, qui nous laissent encore l’accès aux toilettes, c’est notre quotidien depuis presque un mois, mais jusqu’à quand ? » témoigne un de ces naufragés de Roissy.
Deux ressortissants ont accepté la solution proposée par Air Algérie et sont retournés à Londres, mais les autres ne veulent rien savoir : « on veut rentrer chez nous, nous en appelons au président Tebboune pour nous sortir de cet enfer », implore un autre ressortissant qui révèle l’existence parmi le groupe de malades chroniques et même de femmes enceintes.
Le lundi 29 mars est un jour qu’ils attendent avec impatience, car la justice française saisie par leurs avocats en procédure de référé contre Air Algérie va se prononcer sur leur situation, espérant un jugement en leur faveur.
« Air Algérie n’aura d’autres choix que de les rapatrier en Algérie » soutient un des avocats .
Pour rappel, ces 27 ressortissants sont venus fin février de Londres à bord d’un avion d’Air Algérie pour embarquer sur Alger, mais leur accès au territoire national est devenu impossible à cause des mesures prises par les autorités algériennes de fermer l’accès au pays pour les ressortissants venus de Londres, à cause du risque de propager le variant britannique de la Covid19 .
A en croire un des intervenants dans le reportage de M6, tous les membres du groupe ont fait le test PCR qui s’est révélé négatif et quand bien même, ils acceptent d’être soumis à un confinement strict à leur retour à Alger.
Mais pas question pour eux de retourner à Londres, comme le propose Air Algérie, car « certains sont des sans papiers et d’autres ont un permis de séjour expiré. »
En somme, un véritable casse-tête sur fond de tragédie humaine. La balle est dans le camp d’Air Algérie, car il y va aussi de l’image du pays.