L’Etat a mobilisé 30 milliards DA pour l’intervention durant les catastrophes en 2020

– Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud a indiqué samedi à Alger que le budget alloué en 2020 par l’Etat au titre des opérations d’intervention après les catastrophes et les risques majeurs était de 30 milliards DA, relevant « son intervention instantanée et automatique » en vue de l’indemnisation des victimes de ces catastrophes.

Dans une allocution d’ouverture des travaux de la conférence nationale sur la stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeurs, M. Beldjoud a précisé que « l’Etat intervient aussitôt que la catastrophe se produit à l’effet de réformer, réhabiliter ou construire les infrastructures endommagées et indemniser les victimes de façon instantanée et automatique », ajoutant que « le budget alloué par l’Etat à cet effet est estimé à 30 milliards DA, au titre de l’année 2020 ».

Pour le ministre, « la vulnérabilité » des villes et des cités face à ces catastrophes est due à la concentration et la reconstruction « anarchique » des grandes villes, au « grand nombre de vielles bâtisses et à l’empiètement sur le périmètre de protection des infrastructures sensibles », ainsi qu’aux « constructions anarchiques sur les rives des Oueds », outre « le manque ou l’absence d’assurances contre ces catastrophes ».

A ce titre, M. Beldjoud a indiqué que les expériences précédentes et les différentes évaluations ont relevé l’existence de « points faibles et de grandes insuffisances » en matière de lutte contre les risques majeurs et de gestion des catastrophes, dont la résolution s’est limitée à « l’intervention pour la prise en charge des effets alors qu’il est impératif, dans le cadre de la politique relative aux risques majeurs, d’introduire la prévention et l’anticipation comme deux axes essentiels, suivies de l’intervention et de la prise en charge des conséquences pour un retour à la normale ».

Cette situation, estime-t-il, est également due au « manque de la coordination intersectorielle, de l’action commune et de l’association des différents acteurs dans l’organisation des opérations de lutte contre les catastrophes », à l’absence d’adaptation des moyens de lutte contre les risques majeurs et aux interventions anarchiques ainsi qu’à l’absence des plans d’exécution.

Rappelant que la loi du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs prévoyait 30 textes d’application, M. Beldjoud a indiqué que seulement 4 décrets exécutifs avaient été promulgués, 26 textes d’application n’ayant pas vu le jour en raison de l’absence de détermination des délais d’exécution, des responsabilités et des parties concernées.

Cette situation a donné lieu à une « absence de prise en charge optimale des risques majeurs au niveau des plans de développement locaux », a-t-il ajouté.

Soulignant l’impératif de remédier à cette situation à la faveur de la nouvelle stratégie, en cours de préparation, le ministre de l’Intérieur a appelé à la nécessité de mettre un terme aux « avis divergents et aux débats stériles », en œuvrant dans le cadre d’un véritable partenariat pour la préparation des axes de cette nouvelle stratégie.

Cette stratégie doit avoir pour objectifs « la révision du concept des risques, dans tous leurs dimension, leur traitement optimal, et le développement d’une information préventive », tout en veillant à prendre les risques en ligne de compte dans les politique de développement, au double plan local et national, a ajouté M. Beldjoud.

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