Education : Le CNAPESTE appelle à une grève de deux jours et menace de mettre fin à la trêve syndicale

La trêve observée cette année dans le secteur de l’Education par les syndicats, (dont les activités sont gelées à cause du  contexte sanitaire) risque  de connaitre demain sa fin.

Et pour cause, le CNAPESTE, le syndicat qui a le plus de représentativité dans les trois paliers de l’Education, a appelé à une grève de deux jours , lundi et mardi  pour « envoyer un message de fermeté à la tutelle qui fait la sourde oreille à nos revendication », explique pour Algérie 1 Ahcène Kheznadji, professeur  de lycée et  membre  du Conseil national de ce syndicat qui décide donc d’opter pour l’escalade.

Selon notre interlocuteur, des responsables du ministère de l’Education  ont tenté de convaincre la direction du CNAPESTE de ne  passer à l’action, « au vu du contexte actuel », un argument qui n’a visiblement pas eu d’effet, puisque , jusqu’au plus informé, l’appel à la  grève reste de rigueur.

Il est vrai que le ministère de l’Education a eu tout le temps de répondre, puisque la décision de la grève était prise en réunion du Conseil national du CNAPESTE, le 3 avril dernier, selon le communiqué rendu public samedi.

Les revendications du CNAPESTE sont aussi longues qu’un parchemin dont plusieurs remontent déjà à plusieurs années mais  restées sans réponse de la part de la tutelle dont la marge de manœuvre est très limitée  dans un contexte du crise financière.

La violente poussée inflationniste, conséquence des glissements successifs de la valeurs  du dinars a impacté frontalement le pouvoir d’achat des enseignants contraints et forcés d’avoir recours à la grève pour dire « stop ! »

« Augmentation des salaires et revalorisation du point indiciaires », figure  la tête des revendications. Mais pas que puisque le CNAPESTE réclame aussi de prioriser les enseignants de l’octroi du logement, considérant  qu’il s’agit d’un moyen  fondamental et nécessaire pour assurer la stabilité et la bonne exécution des missions des fonctionnaires du secteur de l’enseignement.

Le rétablissement de la retraite à 60 ans pour les enseignants ayant accompli les 32 annuités fixées par la loi fait partie de ces revendications à laquelle le ministre du Travail a répondu jeudi par la négative en évoquant la déficit abyssal de la CNR.

Le CNAPESTE revendique, par ailleurs, le recrutement d’enseignants diplômés des écoles supérieures, avec la nécessité de revoir le système de recrutement en adoptant le concours sur la base du certificat conformément au décret exécutif n°12-194, qui valorise l’expérience et la longévité des enseignants contractants.

La question est de savoir si la grève du CNAPESTE, qui, pour le coup,  agit en solo, pour une histoire de leadership syndical, va être suivie demain et après demain. Les autres syndicats qui sont dans la Coordination national ne sont pas partie prenante de l’appel.

Toujours est-il que le ministre? Mohamed Ouadjaout, qui a réussi jusque-là à calmer les esprits? a du souci à se faire.

 

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