L’Intersyndicale de l’Education composée de l’UNPEF, CLA, SATEF, SNAPEST, rejointe par d’autres syndicats, (au total 14), est passée hier matin à l’action en entamant sa grève de trois jours sur l’ensemble des paliers pour faire valoir des revendications socio-professionnelles.
La grève se traduit sur le terrain par des arrêts de cours au niveau des établissements scolaires (primaire, moyen, secondaire) et des rassemblement d’enseignants devant les sièges des directions de l’Education.
En l’absence de communication des syndicats grévistes et du ministère de l’Education, il est difficile d’évaluer l’impact de cette grève, mais à en croire la radio nationale (chaine III), citant le cas des établissement de la capitale, « le déroulement des cours est très perturbé notamment dans les lycées , les collèges d’où les élèves sont renvoyés chez eux »
« Les compositions vont commencer juste aprés l’Aïd, cette grève va nous pénaliser », déplorer un lycéen, alors que des agents de l’Administration, interrogés, ont fait part de leur « surprise » par rapport à cette grève de trois jours.
Une grève qui était pourtant inévitable, aprés l’échec de la réunion de conciliation à laquelle avait appelée mercredi le ministère de l’Education dans un souci de faire changer d’avis la Coordination syndicale dont certains membres ont carrément boycotté cette rencontre.
« Nous avons été reçus par des collaborateurs du ministre que nous avions déja rencontrés des centaines de fois, mais ils ne proposent rien, surtout par rapport à la question centrale des salaires, cherchant à nous convaincre qu’elle ne dépend pas de leur ressort », résume un des syndicalistes au terme de cette rencontre qui s’est soldée par un échec.
« A partir du moment où le ministre ne peut pas décider, nous demandons de négocier directement avec le Premier ministre qui, lui , a un pouvoir de décision « , expliquait Meziane Meriane, patron du SNAPEST dans la presse.
Pour rappel, les revendications de Coordination syndicale portent en gros sur « l’amélioration du pouvoir d’achat de travailleurs de l’Education » réclamant le révision du point indiciaire et son passage de 45 à 90 dinars, la révision également du régime indemnitaire, le rétablissement du droit à la retraite anticipée, la remise à plat du statut particulier de l’enseignant et enfin la permanisation des personnels contractuels .
Le président de la République, à l’issue du Conseil des ministres de dimanche dernier, avait appelé les ministres de l’Education et de la Santé à engager un dialogue avec le partenaire social dans ces deux secteurs.
Mais force est de constater que dans l’Education ce dialogue est en panne.