Le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL) Ali Bey Nasri a appelé à la nécessaire adoption de nouveaux mécanismes permettant de faciliter les transferts en devises des exportateurs de l’intérieur et vers l’extérieur (du pays) lors de leurs transactions financières.
« Le transfert des devises de l’intérieur et vers l’extérieur est la plus grande contrainte rencontrée par les opérateurs économiques algériens exportateurs », a déclaré à l’APS M. Nasri, en marge d’une rencontre sur « Industrie électrique: le marché des équipements électriques et les potentialités d’exportation », organisée par le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE).
Il a, à ce titre, lancé un appel, en vue de la mise en place de mécanismes qui permettront aux opérateurs exportateurs d’effectuer les transferts des devises de l’intérieur et vers l’étranger sans recourir aux banques étrangères, « un fait qui permet à ces dernières d’accéder à leurs données commerciales secrètes et de les exploiter au profit d’entreprises étrangères concurrentes », a-t-il déploré.
En réponse à cette préoccupation, le CNESE a introduit cette recommandation auprès des autorités supérieures du pays, en plaidant pour « la création d’une banque spéciale pour les importations et exportations dont la mission consistera à assurer les transferts en devises et l’accompagnement des opérateurs économiques durant leurs transactions commerciales, notamment au volet investissement », a déclaré à l’APS le chef du département gouvernance et régulation, Sofiane Mezari.
La création de cette banque devrait permettre, a estimé le même responsable, de « protéger les données commerciales de ses clients, tout en évitant leur exploitation par des banques étrangères au profit de sociétés concurrentes », a-t-il expliqué.
Des représentants de départements ministériels, des établissements bancaires et financiers et d’entreprises publiques et privées du domaine de l’électricité, en plus d’experts, chercheurs et de représentants d’ambassades de pays africains en Algérie, ont pris part à cette rencontre durant laquelle ils ont abordé les moyens de renforcement des outils et mécanismes légaux susceptibles d’offrir un soutien ferme aux exportateurs.