De passage, dimanche, sur les ondes de la radio nationale, le professeur Rachid Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha Pacha, s’est grandement alarmé sur le rebond spectaculaire de la Covid-19.
L’invité de la Rédaction de la Chaîne3 a commencé par mettre en avant la multiplication par quatre, observée ces derniers jours en Algérie, jugeant, de ce fait, la situation «très préoccupante».
Etayant ses dires, Pr Belhadj pointe résolument une troisième vague, expliquant que «c’est un scénario identique à celui la deuxième vague de l’été 2020, juin et juillet», avec en sus certaines particularités dues aux mutants de la Covid-19 et qui n’épargnent plus, à présent, les sujets plus jeunes, fera-t-il remarquer.
Insistant sur ce point, il notera que la virulence du nouveau mutant du virus était «hautement transmissible et mortel même chez des jeunes en parfaite santé», résumant le danger par ce constat effarent : « C’est quelque chose d’inquiétant, puisque au bout de 48 H le malade passe de 20 % d’atteinte pulmonaire à 60 %», a- t- il soutenu.
Argumentant davantage, de par une situation qu’il connaît au mieux ; celle prévalant au CHU Mustapha, en l’occurrence, le directeur des activités médicales et paramédicales, assure que l’hôpital vivait «des foules» de malades, indiquant que l’établissement faisait face à une forte demande au niveau des hospitalisations, notamment en réanimation, ainsi que la hausse des besoins en oxygène.
Enfin, et dans le même argumentaire, Pr Belhadj n’a pas manqué a évoqué un autre indicatif, tout aussi significatif, traduit par le nombre croissant des contaminations au sein des personnels de la Santé.
«Nous sommes entre 7 et 8 contaminations par jour et ça n’épargne personne, médecins, infirmiers, ambulanciers et administrateurs», a-t-il précisé