Refinancement de l’économie à travers les banques : 2 100 milliards de DA mobilisés

Décision forte que celle que viennent de prendre les pouvoirs publics dans une conjoncture aussi peu favorable sur le plan financier. Un réel effort qui, toutefois, suscite quelque interrogation principalement quant à l’origine de la masse d’argent engagée, pas moins de 2 100 milliards de dinars, destinée à ce qui est identifié comme étant un programme de refinancement de l’économie nationale.
Très «productive», ces tout derniers jours, et cela se comprend aisément à la conjoncture économique très défavorable qui happe le pays, la Banque d’Algérie a annoncé, mercredi dernier, le lancement d’un programme spécial de refinancement de l’économie nationale étalé sur une année. Faudrait-il croire que, d’un seul coup, les pouvoirs publics se soient «trouvés» assez de ressources financières pour remettre à flots les banques primaires pour satisfaire les besoins en crédits des agents économiques, les entreprises et les ménages, au moment où le chiffre du déficit attendu du budget résonne encore.
Quoi qu’il en soit, ce sont 2 100 milliards de dinars qui sont engagés sous forme d’opérations de cession temporaire, échelonnées sur 12 mois, renouvelables à deux reprises. Ce sont des apports de liquidités effectués à l’initiative de la Banque d’Algérie, selon l’explication fournie à travers le règlement signé par Rostom Fadhli, le gouverneur de la Banque d’Algérie.
En guise de garantie au titre de ces opérations spéciales de refinancement, les effets acceptés par la Banque d’Algérie sont les obligations émises par le Trésor public, dans le cadre du rachat des crédits syndiqués, mentionne le règlement. Et les titres donnés en garantie à la Banque d’Algérie doivent couvrir aussi bien le montant du financement demandé que les intérêts dus.
Ces opérations spéciales destinées au refinancement auront une fréquence mensuelle, selon un calendrier préétabli, pour des soumissions d’un montant minimum d’un milliard de dinars.
Comme tout crédit, ou presque, il est dit que la Banque d’Algérie peut accepter le remboursement par anticipation d’une partie ou de la totalité de l’encours des montants empruntés, et ce, à la demande de la banque bénéficiaire. C’est un moyen, en définitive, qui va permettre aux banques de disposer de liquidités, sauf qu’il reste à savoir comment les pouvoirs publics parviendront à effacer leur dette qui n’en finit pas de prendre de l’ampleur, en raison de l’absence de réformes structurelles.

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