– Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a fait savoir dimanche à Alger que l’Etat comptait renoncer aux bénéfices des deux groupes publics, Sonatrach et Sonelgaz, et d’autres entreprises publiques, pour leur permettre de les réinvestir et d’élargir leurs activités.
Lors du débat sur le projet de loi de Finances (PLF2022) et en réponse aux questions des députés de l’APN concernant les origines du déficit budgétaire, M. Benabderrahmane a précisé que le Gouvernement s’attend à une baisse des revenus exceptionnels, notamment des bénéfices des entreprises publiques comme « Sonatrach » et « Sonelgaz ».
A ce titre, le Premier ministre a affirmé que l’Etat a décidé de renoncer aux bénéfices de « Sonatrach » et « Sonelgaz », pour leur permettre de les investir dans leurs domaines d’activité.
Concernant les moyens de résorber le déficit budgétaire, M. Benabderrahmane a affirmé que le Gouvernement « ne recourra pas à la planche à billets ni à l’endettement extérieur ».
Il a également indiqué que le prix référentiel du baril de pétrole a été fixé à 45 dollars, alors que le prix du baril est actuellement aux environs de 85 dollars. Ainsi, le Fonds de régulation des recettes où sera versé ce surplus, « contribuera à l’absorption de ce déficit ».
« L’Algérie est l’un des rares pays dans la région où la dette intérieure atteint des niveaux faibles, et qui n’a pas eu recours à l’endettement extérieur durant la période de la crise sanitaire en dépit de ses répercussions sur les économies du monde, et ce grâce aux mesures adoptées par les pouvoirs publics en la matière », a-t-il poursuivi.
Pour ce qui est de la révision de la politique de subvention, le Premier ministre a précisé que le Gouvernement « ne décidera pas, seule, des modalités de révision de cette politique », faisant état de « l’adoption d’une approche participative à cet effet, sur la base d’une étude scientifique préconisant le retour à la répartition équitable de la richesse ».
Pour ce faire, tous les acteurs concernés seront associés à la mise en place de cette politique, a affirmé M. Benabderrahmane.
Evoquant le taux de chômage, le Premier ministre a précisé que les chiffres de l’Office national des statistiques (ONS) concernaient uniquement le secteur formel, alors que le secteur informel emploie un grand nombre de citoyens.