– Des experts de l’Agence nationale de veille sanitaire, du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus et d’établissements hospitaliers et de santé ont affirmé, lundi à Alger, que les indicateurs épidémiologiques actuels annoncent une quatrième vague.
Dans une déclaration à l’APS, le directeur général de la veille sanitaire, Pr Kamel Sanhadji n’a pas écarté de quatrième vague en Algérie, le virus « étant encore répandu même avec un taux relativement faible », se référant à l’expérience de certains pays européens ayant traversé une quatrième vague et en sont à la cinquième.
Les indicateurs scientifiques qui se réfèrent aux données des services hospitaliers de réanimation et de consultation et au taux de propagation du virus des dernières semaines, annoncent une quatrième vague en Algérie, d’autant que l’indice de transmission a dépassé un cas ces derniers jours, précise l’expert qui appelle à la vigilance pour faire face à cette situation épidémiologique, qui intervient généralement en décalage avec celle des pays européens.
La cinquième vague que traversent les pays européens sera moins virulente, le nombre des sujets vaccinés variant de 60 et 70 %, a-t-il précisé, rappelant que des études européennes ont établi que la vaccination a permis de réduire, de 90 %, le taux des cas et des décès durant la quatrième vague.
Pr Sanhadji a déploré le faible taux de vaccination en Algérie, exprimant ses appréhensions quant à la gestion d’une éventuelle quatrième vague.
Pour sa part, Pr Riyadh Mehiaoui, membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus n’écarte pas de quatrième vague suite à la situation épidémiologique enregistrée dans certains pays ayant déjà traversé cette vague et en sont à la cinquième, d’autant que le virus est encore répandu même à faible taux.
Le même spécialiste a fait savoir qu’en dépit du fait que la situation sanitaire est maîtrisée actuellement au niveau des hôpitaux à l’échelle nationale et que les fonctionnaires de la Santé ont repris leur souffle, il est impératif de faire preuve de prudence car l’expérience a démontré que le relâchement et le non respect des mesures préventives par les citoyens, à leur tête le port de masque et la distanciation physique au niveau des différents espaces et des transports en commun, pourrait exposer la société à l’un des nouveaux variants dont certains restent non identifiés chez les scientifiques.
Rappelant la situation épidémiologique qu’a traversée l’Algérie lors des première, deuxième et troisième vagues, Pr Mahiaoui a fait savoir que la 3e vague était « la plus dangereuse et à l’origine de lourdes conséquences à tous les niveaux notamment après la pénurie d’oxygène enregistrée ».
Etant donné que le virus connait toujours une dynamique, relativement faible, le membre du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus (COVID-19) a estimé que « le taux des cas d’atteinte au Covid-19 pourrait augmenter à nouveau à l’instar des précédentes périodes », appelant tous les secteurs, chacun à son niveau, à une intégration globale pour inciter les citoyens au respect strict des gestes barrières et à la vaccination afin de faire face à une nouvelle vague qui pourrait être plus féroce que les précédentes ».
Concernant la situation épidémiologique au niveau des hôpitaux de Blida, le Chef de service des maladies infectieuses à l’Etablissement hospitalier public (EHP) de Boufarik, Dr Mohamed Yousfi, a fait savoir que ces hôpitaux ont enregistré « une légère hausse » durant les dernières semaines, avec un
bilan quotidien de près de 80 cas de guérison et entre 12 et 13 cas de contamination par jour, ajoutant que les cas enregistrés au niveau de l’EHP de Boufarik ne dépassent pas 10 cas/jour.
Pour sa part, le directeur de la santé et de la population de Tipasa, Mohamed Bourahla, a affirmé que la situation au niveau de la wilaya était « stable », exprimant son inquiétude quant à une probable 4e vague rapide, d’autant que tous les indicateurs en témoignent en raison du relâchement des citoyens en terme de respect des mesures sanitaires ».
Il a souligné que la DSP avait lancé des campagnes de sensibilisation menées par des équipes médicales, des agents de la sûreté et de la protection civile au profit des citoyens.