Le mois de Ramadan est imminent, mais le coût des fruits et légumes ne cesse d’augmenter. Les citoyens moyens peinent à se permettre des aliments de base tels que les pommes de terre, les tomates et les oignons, qui sont essentiels pour préparer des plats savoureux tout au long de l’année. Les prix de ces ingrédients continuent de grimper, décourageant les acheteurs.
Sur les marchés de gros de Bougara et Boufarik, l’oignon est le sujet de conversation principal. Les prix varient entre 120 et 130 dinars, tandis que le kilo d’oignon long coûte entre 65 et 70 dinars. Les pommes de terre et les tomates sont également très demandées, mais leur coût reste élevé, allant de 55 à 65 dinars et de 130 à 140 dinars respectivement. Ces légumes sont des ingrédients de base pour préparer des soupes et d’autres plats pendant le Ramadan.
Prix de fruits : à combien s’élèvent-ils ?
Concernant le marché des fruits, il a suscité de nombreuses remarques de la part des grossistes, les stands de certains d’entre eux étant restés vides à cause des prix élevés dissuadant les petits commerçants d’acheter. Les prix des oranges ont été particulièrement élevés cette année en raison de conditions météorologiques objectives, atteignant entre 180 et 250 dinars le kilo à la fin de la semaine. Il est à noter que le prix des oranges destinées à la fabrication de jus n’a pas diminué et reste aux alentours de 120 à 150 dinars le kilo. Quant aux autres fruits tels que les pommes, les bananes et les fraises, ils étaient également très chers et étaient réservés aux personnes ayant les moyens de se les offrir.
En ce qui concerne les prix des dattes, aliment incontournable pendant le mois de jeûne, ils étaient assez raisonnables, variant entre 200 et 650 dinars en fonction de la qualité et du type. Quant au « frik », un ingrédient essentiel de la soupe, les prix variaient entre 400 et 500 dinars.
Prix des viandes : les bouchers s’expriment
Si les prix sont relativement hauts ces dernières semaines, ils ne sont visiblement pas revus à la baisse avec l’arrivée du mois de Ramadan.
Face aux caméras d’Ennahar, les bouchers s’expriment vis-à-vis du prix des différentes viandes. Afin d’imager cette hausse, l’un d’entre eux explique que même l’intestin grêle utilisé pour la confection des merguez est vendu à 2800 Da le kilo.
Alors que les citoyens attendent une baisse des prix avec l’arrivée du mois sacré, l’un des bouchers affirme que cela est envisageable d’ici là, et que les tarifs pourront éventuellement baisser avec l’entrée de la marchandise restante dans le marché.
Enfin, ils mettent en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés les citoyens. Avec les prix actuels, l’achat de viandes devient difficile pour toutes les bourses, en encore plus pour le citoyen de classe moyenne qui peine à atteindre un pouvoir d’achat lui permettant une consommation de viande dite fréquente.