L’hôpital Zemirli
Le tribunal d’El Harrach a rendu son verdict ce dimanche dans l’affaire de l’infirmière de l’hôpital Salim Zemirli, dont la vidéo sur TikTok, montrant la préparation du corps d’une personne décédée, avait suscité une vague de controverse.
La prévenue, qui était sous contrôle judiciaire, a été condamnée à trois mois de prison avec sursis et à une amende de 20 000 dinars algériens. Elle devra également verser 100 000 DA de dommages et intérêts à la partie civile, l’hôpital Salim Zemirli, et un dinar symbolique à l’agent judiciaire du Trésor public.
Une vidéo filmée à l’hôpital à l’origine de l’action judiciaire
L’action publique avait été engagée suite à une plainte déposée par l’hôpital Salim Zemirli d’El Harrach, après la large diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant la jeune infirmière, employée à l’hôpital, documentant les procédures de préparation mortuaire du corps d’un défunt.
Dans sa vidéo, l’infirmière, âgée de 24 ans, affirmait vouloir transmettre un message de sensibilisation sur la destinée de chaque être humain et sur la nécessité de s’assurer une « bonne fin ». Cependant, la vidéo a provoqué un tollé, la plupart des commentaires dénonçant la violation de la dignité du défunt, du secret professionnel et de l’éthique du métier d’infirmier.
Réaction du ministère de la Santé
Le Ministère de la Santé a réagi en publiant un communiqué officiel condamnant fermement ces « comportements individuels » et ces « actes jugés inhumains, totalement contraires à nos valeurs humaines et religieuses, ainsi qu’aux principes fondamentaux de la profession infirmière et de la noble mission du secteur de la santé ».
Le ministère a réitéré son engagement à respecter scrupuleusement l’honneur des morts et l’éthique professionnelle, assurant qu’il ne tolérerait aucun manquement portant atteinte à la réputation du secteur.
L’infirmière a été immédiatement suspendue, puis soumise à une enquête sécuritaire avant d’être déférée devant le procureur de la République près le tribunal d’El Harrach. Elle a été jugée selon la procédure de comparution immédiate pour « atteinte à la dignité du défunt » en vertu du code pénal algérien.