Remarques gênantes, sifflements, insultes, voire violences physiques… Tous les jours, les femmes et jeunes filles peu importe leur âge ou leur physique, sont confrontées au harcèlement verba par des inconnus dans la rue. En Algérie et partout dans le monde, de plus en plus d’entre elles dénoncent ces agressions sexistes quotidiennes. La violence contre les femmes représente une atteinte des droits humains les plus répandus au monde : elles se traduisent par des menaces verbales, physiques, sexuelles, et même des tensions ou agressions physiques. Les témoignages de harcèlement subi par la gent féminine dans les espaces publics sont nombreux. Des femmes se disent plus méfiantes, peu rassurées quand il s’agit de parcourir les rues surtout à des heures tardives. Dans le bus ou dans la rue, des jeunes femmes racontent des regards insistants, des remarques déplacées voire des insultes. Et un sentiment d’insécurité grandit : « J’évite le soir de sortir non-accompagnée« témoigne une jeune femme. « J’essaie de discuter avec quelqu’un au téléphone pour me rassurer » raconte une autre. Ces violences s’exercent au sein de son voisinage, dans l’enceinte du travail ou dans les espaces publics. Souvent, l’inaction des autorités favorise les actes de violences motivés par des préjugés.
En effet, le harcèlement de rue, se manifeste par des comportements provocateurs en direction des personnes dans les espaces publics, visant à les interpeler verbalement ou non, leur envoyant des messages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, menaçants, insultants en raison de leur style, de leur habillement, de leur couleur de la peau, de leur situation et même de leur handicap…