Un été qui s’annonce chaud sur tous les plans, avec la canicule et la pénurie d’eau, en plus la spéculation sur les prix des moutons, considérés au-delà des prix normaux et largement au-dessus des moyens des petites bourses. En effet, à moins de dix jours de cette fête religieuse, la fièvre du mouton s’est installée à Annaba. Les citoyens annabis ont exprimé leur mécontentement face au cout du mouton qui n’est pas à la portée du simple citoyen. Selon les commentaires des uns et des autres, cette flambée des prix est voulue par des maquignons, des intermédiaires et autres vendeurs qui ont profité de la crise sanitaire pour fixer à leur manière les prix qui dépassent l’entendement. Ces prix varient entre 38.000 et 80.000 DA, voire 100.000 DA, en fonction du physique de la bête.
Cette surenchère se répète quasiment chaque année, le citoyen algérien devrait une nouvelle fois, serrer la ceinture pour pouvoir s’acheter un mouton. Selon le secrétaire général de l’Union nationale des agriculteurs algériens, la hausse variera entre 30% et 40% et le prix d’un mouton moyen peut dépasser les 80 000 DA. Une virée à travers les marchés d’Annaba a permis de découvrir les prix hors de portée des petites bourses, pratiquée par les commerçants. Une cherté due au coût élevé de fourrage ainsi qu’à la sécheresse qui a frappé de plein fouet 38 régions pastorales, tout au long du territoire national. « le prix de son de blé officiel est de 1 500 dinars le quintal, alors que sur le marché parallèle, il est cédé à 4 300 dinars le quintal ». Même constat pour l’orge qui devra être proposé à 1 550 dinars le quintal, et qui est vendue à 5.500 dinars, selon une source d’information crédeible.
Sarah Yahia
