On observe ces derniers temps, beaucoup de petits poissons qui se vendent sans scrupule sur le marché. En effet, juger trop petit pour être pêché, la sardine, merlan, même les calamars sont écoulés sur le marché local, à l’état embryonnaire, par les poissonniers. Pour cause, au niveau du littoral de la wilaya d’Annaba, en longeant les plages de Toche, la caroube jusqu’au belvédère on remarquera la présence de plusieurs filets de pèche lancés par des bateaux dont des sardinier bafouant la règlementation en matière de pêche, pourtant claire à ce sujet. Cette loi interdit toute pratique de la pêche à l’intérieur de la baie d’Annaba sur un rayon bien déterminé. Ce qui a provoqué un impact négatif sur les potentialités halieutiques, principalement la sardine et l’anchois, des espèces qui se font de plus en plus rares dans les eaux de la wilaya. En effet, attiré par le gain facile et l’effort à moindre coût, ces pêcheurs sans scrupule usent de moyens illégaux et d’une grande panoplie de subterfuges afin d’arriver à leurs fins lugubres. Ainsi donc, au vu et au su de tout le monde et surtout des autorités compétentes, des chalutiers viennent racler les fonds marins à seulement quelques centaines de mètres du bord, causant un énorme préjudice aussi bien à la faune qu’à la flore marine du littoral. Puisque un repos biologique est nécessaire à la reproduction et l’ensemencement qui doit être observé chaque année du 1er mai au 31 août. Il assure la maturité des différentes espèces pour une meilleure reproduction à même de garantir la pérennité de la pêche sur nos 1200 km de côte. Selon un marin pécheur, ces juvéniles seraient rejetées au large à l’aide de pelles, ce qui donne une idée de leur taille embryonnaire mais aussi de leur quantité. Pour nos interlocuteurs, les responsables sont les chalutiers qui utilisent un type de filet et qui ne laisse aucune chance aux poissons en bas âge. Pour eux, si ces filets ne sont pas retirés des chalutiers, c’est l’avenir de la pêche qui est définitivement obéré.
Plusieurs pêcheurs rencontrés, soucieux de l’avenir de la profession, n’hésitent pas à sonner l’alarme pour que les pouvoirs publics puissent sévir à l’encontre de ces pillards en leur interdisant la pratique de la pêche à proximité du bord du littoral. Selon notre interlocuteur « le poisson se fait rare et nous devons passer beaucoup plus de temps en mer pour remonter quelques kilos seulement, une rareté du poisson due à la pêche intempestive des gros bateaux qui s’accaparent de tout ce qui se trouve au niveau de la cote »Faut-il mettre en place des brigades spécialisées dans la répression de la pêche frauduleuse? Surtout qu’il y a beaucoup de répercussions qui se font dés à présent ressentir, particulièrement sur les étals des poissonneries Annabis et, où le prix a atteint des pics vertigineux.
Imen Boulmaiz