La problématique du transport à Annaba est complexe avec ses embouteillages, la saturation des artères et le problème du stationnement. Entre travaux de rénovation des routes et les embouteillages, Annaba est complètement asphyxiée durant la journée d’hier, coïncidant avec la rentrée sociale. Angoissés par ce phénomène, les automobilistes sont soumis au même régime habituel. Le retour au boulot s’avère plutôt difficile et synonyme de cauchemar juste en pensant aux bouchons qui les guettent sur les routes. La ville étouffe et devient inaccessible pour les automobilistes, avec toutes les conséquences qui en découlent. La ville est restée pendant longtemps dépourvue de toute vision en matière de transport. On se contentait de gérer le quotidien, sans aucune projection dans l’avenir. Ceci rend le trafic difficile voire insupportable. Réputée difficile en l’absence d’espaces de parkings réglementés et d’un plan de circulation adéquat, le centre- ville est devenu l’enfer des automobilistes qui trouvent des difficultés à circuler ou à garer leurs véhicules.
En effet, au niveau du centre-ville, toutes les grandes artères sont bloquées et la circulation est dense, à tel point que pour parcourir une rue ou une avenue, on mettra une heure et parfois plus, c’est l’avis partagé de la plupart des taxieurs. Des bouchons sont signalés par ailleurs depuis précisément une journée dans les principaux axes routiers, selon un employé qui se rend quotidiennement au centre-ville. «Il y avait jusqu’à hier une fluidité dans la circulation routière. A chaque rentrée sociale et depuis quelques années, l’Algérien ne devrait pas seulement penser à faire face à un tas de dépenses afférentes à la rentrée scolaire, mais aussi aux soucis des embouteillages qui lui empoisonnent le quotidien » exprime-t-il. ”Notre ville est devenue invivable. Elle est surpeuplée pour sa superficie. Il est difficile de circuler dans cette ville en voiture » selon un avis d’un taxieur. Actuellement, le nombre de véhicules circulant ne cesse de doubler en cette période. Les pires bouchons sont situés au centre-ville. Un nouveau plan de circulation est nécessaire pour rendre la circulation plus fluide et doit être inscrit dans un véritable projet de ville intégrant les modes de déplacement, la circulation automobile, les transports collectifs, le stationnement et l’état de la voirie. La première recommandation c’est de fluidifier le centre-ville. Annaba a besoin d’une bouffée d’oxygène qui ne pourrait s’obtenir qu’avec un nouveau plan de circulation. Cela exige certes de nouveaux aménagements.
Sarah Yahia / Sihem Ferdjallah