Le poisson vient d’allonger déjà la très longue liste des produits alimentaires que le commun des mortels a banni de la table de dégustation. Tout le monde s’accorde à l’admettre, le poisson est devenu si cher que très peu de gens se hasardent à faire leurs emplettes du côté de la pêcherie du marché central ou au niveau des petits ports de pêche. Une virée à la poissonnerie d’Annaba laisse perplexe les petites bourses. Une hausse des prix jamais égalée a été enregistrée ces derniers temps. Le prix de la sardine, autrefois connue pour être le poisson du pauvre, frôle les 1000 DA le kilo, la sole Limande à 1000.00 DA, le merlan à 1900.00 DA, la crevette à 1600.00 DA , la dorade à 1600.00DA , le mulet à 750.00 DA, la matsagoune à 2500.00 DA, Mérou à 1150.00DA
Certains citoyens, pour leur part, confient ne pas avoir mangé de poisson depuis plusieurs mois. «Je considère que 800 ou 1 000 DA, pour un kilogramme de sardines ! C’est trop cher. «A ce prix là, je préfère aller moi-même pêcher mon poisson», s’exprima un citoyen ou bien acheter une petite boite de sardines en conserve», commente un père de famille.
Les marchands ont estimé que cette situation les dépassait et que les citoyens boudaient le poisson en raison de la hausse des prix qui vont au-delà de leur pouvoir d’achat. Les vendeurs justifient ces prix exorbitants par la rareté du poisson sur la côte méditerranéenne et les mauvaises conditions climatiques. Force est de constater qu’à travers la wilaya d’Annaba, seuls quelques armateurs aux moyens matériels et financiers conséquents continuent à pratiquer la pêche au large.
Sarah Yahia