Le monde est confronté à une véritable explosion de contaminations au covid-19. il s’agit « d’une situation inédite », estime le Pr Réda Djidjik, chef de service d’immunologie au CHU de Beni Messous, qui indique que l’on recense environ 20 millions d’infections au coronavirus par jour à travers le monde alors que l’on ne dépassait pas les 400.000 lors les précédentes vagues.
En Algérie, il est « très probable » que l’explosion de cas, que l’on constate depuis ces derniers jours, soit due au variant Omicron, déclare le professeur lors de son passage sur les ondes de le radio chaine 3. Il explique que « la quatrième vague a eu lieu à la fin du mois de novembre et au début du mois de décembre, et c’était le variant delta qui était prédominant, ensuite il y a eu l’arrivée d’omicron en Algérie ».
C’est après l’arrivée de cette nouvelle souche que l’on a commencé à constater « un glissement d’un variant vers un autre ». Le professeur Djidjik va même jusqu’à qualifier l’explosion les cas omicron d’une « nouvelle vague ». il estime qu’il s’agit de « milliers de cas », heureusement « moins graves » que ceux que le delta a causé.
« peu importe les chiffres, quatrième ou cinquième vague », lâche le spécialiste qui explique que « sur le plan épidémiologique, fin novembre, c’était le variant delta, et ensuite, avec l’arrivée d’omicron…. il suffit d’un ou deux cas et on voit maintenant une transmission importante ».
Comment omicron va venir au bout de delta ?
« Le variant omicron est tellement rapide vis-à-vis de sa liaison avec la cellule humaine, il va entrer en compétition avec le variant delta, et ce dernier ne pourra plus infecter les cellules humaines », explique le Pr Djidjik qui ajoute que « c’est une histoire de compétition, et c’est pour cela qu’omicron va prendre le place de delta, et que le delta ne pourra plus survivre, car pour survivre, un virus doit infecter une cellule ».
Selon le spécialiste, « c’est ce qu’on voit ces derniers jours, et il est très probable que dans les jours ou les semaines qui suivent on arrivera à une situation comme en Europe, une situation 100 % omicron ».
Omicron « est un variant qui a beaucoup de mutations sur sa protéine », ce qui le rend complètement différent du variant delta, explique le même intervenant qui affirme que « la virulence de ce nouveau variant est « inférieure » à celle de delta ».
la fin de covid ?
« Les experts les plus optimistes pensent qu’on est proches de le fin de ce cauchemar. On est probablement au bout du tunnel avec ce variant omicron. Avec cette quantité exceptionnelle de nouveaux cas par jour, il est fort probable que dans un mois ou deux, la plupart des individus sur cette plenète arriveront à une situation d’immunité collective totale et ce virus ne pourra plus circuler et va s’affaiblir de jour en jour pour arriver à la fin du mois de mars à une situation d’accalmie très importante », confie le Pr Djidjik.
La vaccination, assure le Pr Djidjik « est un outil thérapeutique important ». Il va jusqu’à inviter les auditeurs à « imaginer la pandémie de la covid-19 sans vaccin ». « Imaginons que le vaccin n’a pas été développé lors de cette pandémie, c’est le taux de mortalité qui va grimper ». Selon le spécialiste, « le vaccin a permis de contrôler cette pandémie…, car le plus important est de ne pas mourir avec cette maladie ».