M’sila: La production de la laine en baisse

La production de laine est en baisse à M’sila en raison de la baisse de la demande et de la chute des prix qui se poursuit, a-t-on appris samedi dernier auprès des services de la wilaya.

Avec une production annuelle  de 25 000 quintaux de laine, essentiellement de couleur blanche et se prêtant parfaitement à la production traditionnelle de fils de laine, M’sila se place toutefois parmi les trois premières wilayas du pays productrices de laine, a-t-on indiqué.

Selon des éleveurs affiliés à la Chambre de l’agriculture, « le prix de la laine a reculé au cours des dix dernières années pour descendre sous le seuil de 500 DA le kg, soit une baisse de 200 DA après que son prix ait atteint un pic de 1 000 DA/Kg ».

En outre, la laine n’est plus utilisée pour la confection des matelas, jadis partie intégrante du trousseau de la mariée et signe de richesse, a-t-on affirmé, expliquant que les matelas en laine sont aujourd’hui remplacés par des produits synthétiques plus légers et moins chers.

Le net repli du nombre d’activités liées à ce produit, dont le filage traditionnel, la teinture et du coup de la demande sur la laine brute, utilisée dans le passé dans le tissage des couvertures et des tapis traditionnels tels que le henbel et le haouli et de certains habits féminins, à l’exemple du louqa, un genre de poncho à base de pure laine, a entraîné une baisse de la production.

Seul résiste le tissage de la kachabia et du burnous, encore appréciés par les habitants du Hodna, même si la matière première provient d’autres régions, la laine blanche étant peu utilisée dans la fabrication de ces deux vêtements traditionnels.

Contrairement au marché des viandes rouges et du lait, celui de la laine est « caractérisé par une sorte de désorganisation qui a donné naissance à une anarchie elle-même à l’origine d’une dérégulation des prix, ce qui n’incite pas les éleveurs à se consacrer à cette activité », a-t-on estimé.

La laine est actuellement remplacée par les poils de dromadaire pour le tissage des habits traditionnels, à l’image de la Kachabia et du burnous, une raison obligeant les femmes du Hodna à abandonner la filature de la laine, a-t-on indiqué  à la Chambre de l’artisanat et des métiers de M’sila.

La laine passe des phases de traitement à commencer par le lavage à l’aide d’une branche de palmier dattier pour extraire les impuretés accumulées dans le produit, une opération dit « laoudhah », puis la séparation des fibres de laine, appelée « bachm », constitue la deuxième phase avant l’enroulement du fil en bobine au moyen du « maghzel » (rouet).

Ces opérations exigent des efforts soutenus et surtout beaucoup de temps, a affirmé Aicha Dahmani, présidente de l’association de wilaya du tissage traditionnel.

 

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