L’Oued Safsaf à Annaba est devenu au fil des années un véritable foyer de prolifération des moustiques, un danger pour les habitants des cités avoisinantes (cité du 8 Mars et cité du 19 Mai 1956, Oued Dheb 2) qui se plaignent souvent des désagréments causés par la pollution de ce cours d’eau, qui n’en est plus un depuis belle lurette. En effet, cet oued où coulait une eau naturelle et où vivait la carpe, il y a une trentaine d’années s’est transformé en une sorte de déversoir où sont évacuées les eaux usées de milliers d’habitants qui jettent en prime une multitude de déchets solides. La mauvaise herbe a poussé et s’est développée sur les berges. Gros rats, insectes, moustiques, serpents et autres bestioles y vivent et les odeurs nauséabondes qui s’en dégagent envahissent les lieux et indisposent les riverains. «La dégradation du cadre de vie de la cité ne date pas d’aujourd’hui», affirme un habitant qui se plaint de la prolifération des moustiques et des mauvaises odeurs qui se dégagent de l’oued. Les habitants vivent, en effet, dans des circonstances particulièrement difficiles, avec une dégradation, qualifiée d’irrémédiable, de leur cadre de vie. Selon des déclarations recueillies auprès de certains habitants, qui ont eu recours à nos colonnes pour attirer l’attention, disent-ils, des responsables concernés sur leurs conditions de vie, cette cité n’est plus qu’un amas de misère, de mal-être et d’insalubrité.
I.B