Ces derniers jours, les annabis ont effectué des dépenses colossales au niveau des magasins d’habillement pour enfants et jeunes adolescents. En effet, les magasins et autres étals ont été pris d’assaut par les ménagères non découragées par la hausse des prix. Les commerces connaissent une activité intense avec l’afflux des familles soucieuses d’effectuer des achats de vêtements pour leurs progénitures. Mais, en l’absence très remarquée de la production locale, les familles aux revenus moyens se heurtent aux prix exorbitants des effets vestimentaires importés de la Turquie et de Chine, souvent avec des marques contrefaites, proposés à des prix prohibitifs. En effet, il suffit d’une virée dans les boutiques du centre-ville d’Annaba pour constater la faiblesse de l’offre en produits locaux qui se limite à quelque produits vestimentaires puisque la production locale est presque inexistante au niveau de la manufacture des textiles pour hommes, femmes et enfants. Les familles algériennes n’ont donc pas d’autres choix que l’achat des vêtements importés et ce en dépit de leur prix excessifs. Malgré la frénésie qui va s’en emparée des pères de famille, devant un Ramadhan déjà couteux où les prix des denrées alimentaires ont atteint leur summum, auquel viendront s’ajouter à cela les frais de l’Aid El Fitr qui va laisser plus d’un, endetté, face aux faramineuses dépenses. La situation a été pénible et inquiétante pour les familles disposant de bas salaires, obligées de satisfaire les exigences de leurs enfants, nombreux et scolarisés. Pour les parents sans ressources, la vente au kilo ou les bas de gamme reste la dernière occasion par mesure de substitution. Par ailleurs, habituellement, le marché de l’habillement connait une forte demande à l’occasion des fêtes, ce qui influe directement sur les prix. C’est durant ces périodes de l’année que les commerçants font le plus gros de leurs recettes.
Imen.B