L’attractivité touristique de la région de Tamanrasset s’est beaucoup améliorée notamment avec les facilités décidées par les pouvoirs publics, relatives à l’octroi de visas aux touristes étrangers à l’effet de promouvoir le tourisme saharien.
En effet, les nouvelles procédures d’octroi de visas aux touristes étrangers, décidées par l’Etat en vue de soutenir le tourisme saharien, figurent parmi les facteurs ayant tiré sensiblement vers le haut le nombre de touristes internationaux venus à Tamanrasset pour découvrir et apprécier la beauté et la richesse de ses sites naturels et archéologiques.
Les données de la direction du Tourisme et de l’artisanat (DTA) font ainsi état de 639 touristes de différentes nationalités ayant visité la région de l’Ahaggar de septembre dernier à la fin février, contre seulement 238 enregistrés durant toute la saison du tourisme saharien précédente, c’est à dire d’octobre 2021 à mai 2022.
Outre l’application de ces mesures, la direction du Tourisme a expliqué aussi la forte attractivité de la région de Tamanrasset par le renforcement des structures hôtelières pour sortir du marasme qu’a connu le secteur durant la crise sanitaire provoquée par la pandémie de la Covid-19.
Profitant d’une série de voyages organisés, les touristes venus des quatre coins de la planète ont jeté leur dévolu sur l’Ahaggar, une destination touristique par excellence, renfermant d’innombrables atouts attrayants, tant en sites naturels et culturels qu’historiques, selon Ahmed Hamdaoui, propriétaire de l’agence de voyage « Takouba ».
La région de l’Ahaggar offre donc une panoplie de sites naturels et de vestiges historiques, dont le majestueux mont de l’Assekrem, mondialement célèbre comme site à partir duquel sont observés des lever et coucher du soleil d’une rare beauté, en plus d’autres sites disséminés à travers la wilaya, à l’instar du grand Tidikelt (In-Salah), des zones de Tazrouk, Tit, Ahnet Tafdest et Abalessa où se trouve la sépulture de Tin-Hinane, la reine des Touareg.
Le parc national de l’Ahaggar, un musée à ciel ouvert, riche en sites témoignant de l’ancienne présence humaine, lui conférant l’honneur d’unclassement au patrimoine universel conservé, draine, quant à lui, tout au long de l’année des flux de touristes venus découvrir des peintures et gravures rupestres d’animaux, de signes d’une ancienne présence humaine et de ses rites, ainsi que d’écrits en Tifinagh.
Cette diversité naturelle et culturelle est enrichie par d’autres repères cultuels et culturels, dont le lieu d’ermitage du Père Charles de-Foucauld à Tamanrasset, le ksar de Moussa Agh-Amestane, ainsi que les zaouïas et anciens lieux de culte au cachet architectural typique.
Tous ces atouts et potentialités touristiques que renferme la wilaya de Tamanrasset devraient être néanmoins davantage exploités, de l’avis des professionnels du Tourisme, et ce, à l’effet de promouvoir le tourisme saharien dans la région.
Adnane Benmassoud, gérant de l’agence de voyage « Amskour » considère à ce titre, qu’une meilleure exploitation des potentialités et atouts touristiques de Tamanrasset contribuera sans nul doute au développement du tourisme saharien puisque des projets d’investissement verront le jour dans notamment le domaine de l’artisanat traditionnel.
Cet opérateur touristique n’a toutefois pas manqué de saluer les mesures prises par les pouvoirs publics au profit des touristes étrangers. « Ces mesures traduisent bel et bien la volonté de l’Etat de redynamiser le tourisme saharien », a-t-il soutenu.
Renforcement des structures hôtelières pour promouvoir le tourisme saharien
Les pouvoirs publics ont aussi accordé un intérêt particulier à l’investissement touristique en créant des structures hôtelières, lesquelles ont « contribué fortement à impulser le tourisme du désert », estiment les propriétaires de plusieurs agences de voyages de la région, approchés par l’APS.
La wilaya de Tamanrasset a vu donc la réalisation récemment de deux (2) hôtels, portant ainsi à 17 le nombre des structures touristiques (hôtels et camps traditionnels), avec une capacité d’hébergement de plus de 1.000 lits, en sus de 94 agences de voyages agréées.
Dans le souci de renforcer davantage les capacités d’accueil dans cette wilaya de l’extrême Sud du pays, le secteur prévoit aussi la réalisation de plusieurs installations touristiques dont une trentaine d’investissements sont localisés au niveau de la zone d’expansion touristique (ZET) occupant une superficie de 45 hectares à l’entrée de la capitale de l’Ahaggar, selon la Direction du Tourisme et de l’artisanat.