Depuis plusieurs mois, les marchés et certaines boutiques d’Annaba connaissent une prolifération inquiétante de produits cosmétiques contrefaits, vendus à des prix dérisoires et sans aucun contrôle sanitaire. Ces produits, souvent importés illégalement, attirent de nombreuses consommatrices séduites par les marques imitées et les prix attractifs, mais présentent de graves risques pour la santé.
Crèmes éclaircissantes, rouges à lèvres, parfums, mascaras et shampoings sont parmi les articles les plus touchés par ce commerce illégal. Derrière leur emballage séduisant et leurs promesses de beauté rapide, se cachent souvent des compositions douteuses, contenant des substances chimiques interdites, susceptibles de provoquer des allergies, des brûlures cutanées voire des troubles plus graves à long terme.
Des pharmaciens et dermatologues alertent régulièrement sur les dangers de ces produits, rappelant que l’absence d’autorisation de mise sur le marché signifie que ces cosmétiques n’ont subi aucun test de sécurité ou de qualité.
« Ces produits sont souvent fabriqués dans des conditions insalubres, sans respect des normes d’hygiène ni de dosage », explique un spécialiste de la santé publique d’Annaba.
Les services de contrôle relevant de la Direction du commerce et de la protection du consommateur ont, de leur côté, mené plusieurs opérations de saisie dans les marchés et points de vente informels. Des quantités importantes de produits contrefaits ont été retirées des rayons, mais le phénomène persiste en raison de la demande élevée et du manque de sensibilisation des consommateurs.
Les autorités locales appellent à la vigilance et recommandent d’acheter les produits cosmétiques uniquement dans les pharmacies ou les magasins agréés, où les articles sont contrôlés et conformes aux normes en vigueur.
En attendant un contrôle plus strict des importations et une répression accrue du commerce illégal, les produits cosmétiques contrefaits continuent de circuler librement sur le marché annabi, mettant en danger la santé et la sécurité des consommatrices.
Sihem.Ferdjallah
