Au bout du tunnel, Chelsea ? Deux ans après avoir quitté le club londonien pour la capitale madrilène dans ce qui avait été le dernier transfert « galactique » du Real à l’été 2019 (115 M EUR), Hazard n’a disputé que 37 matches avec la « Maison blanche »… mais pourrait effacer sa longue série de blessures en signant un match référence face aux « Blues » mardi.
Positif au Covid-19 en novembre, Hazard a en plus souffert de cinq blessures cette saison aux chevilles et aux jambes… dont la dernière, à l’aine droite, le 13 mars.
Alors qu’il n’a plus joué depuis le 30 janvier en raison d’une blessure musculaire à la cuisse gauche, Hazard joue 15 minutes contre Elche en fin de match (2-1) ce 13 mars… puis ne prend pas part à l’entraînement collectif du surlendemain, en raison d’une « lésion musculaire au psoas droit » qui l’a empêché de jouer jusqu’à maintenant.
« On ne peut pas l’expliquer »
« Il y a des choses que l’on ne peut pas expliquer… Ce sont des choses qui arrivent dans le football. Il y a la présaison (écourtée), le nombre de matches, beaucoup de choses dans la tête aussi… Ca joue beaucoup », lâchait Zinédine Zidane cet hiver, incrédule en conférence de presse juste avant le 8e de finale de Ligue des champions contre l’Atalanta Bergame, en apprenant alors que son attaquant belge venait de subir une nouvelle blessure.
« Eden n’a pas de chance depuis son arrivée à Madrid. Ca me rend un peu triste pour lui, tout le monde sait qu’Eden est un grand joueur, qui peut beaucoup nous aider sur le terrain. Lui aussi est triste. Il veut prouver que c’est une des stars de ce monde, et nous on est là pour l’y aider », l’avait rejoint l’attaquant français Karim Benzema.
Avant cette blessure à l’aine, le dossier médical du Belge avait eu le temps de s’épaissir. Depuis son arrivée au Real, Hazard a souffert de près de dix blessures aux cuisses et aux chevilles.
Lors de sa première saison, le 26 novembre 2019, Hazard se blesse lors d’un contact avec son compatriote Thomas Meunier contre le Paris SG en Ligue des champions (2-2). Il est d’abord annoncé indisponible une dizaine de jours pour une simple foulure de la cheville droite.
Un tiers de matches joués
Mais le 5 décembre, les examens détectent une « microfracture » à la malléole qui l’empêche de rejouer pendant trois mois, jusqu’en février 2020. Et huit jours après son retour à la compétition, contre le Celta Vigo en Liga, le 16 février, le nº7 s’écroule à nouveau : à Levante, Hazard est victime d’une « fissure du péroné distal droit », une rechute de sa blessure de fin novembre, qui l’éloignera des terrains jusqu’en juin 2020, en plein confinement.
Hazard n’avait manqué que 21 matches sur blessure durant ses 7 saisons passées à Chelsea. Depuis son arrivée dans la capitale espagnole en juillet 2019, il y a à peine deux ans, il en a déjà manqué presque le triple : 58 matches manqués à cause de blessures ou du coronavirus. Il n’a joué que 37 matches sur 94 possibles, soit un taux de participation de 39,3%.
Le souci, c’est que pendant son absence, a éclos un jeune talent brésilien dans « son » couloir gauche, au même poste que lui : à 20 ans, Vinicius a fait les gros titres début avril, en inscrivant un doublé en quart de finale aller de C1 contre Liverpool (3-1).
Contre Chelsea, et d’ici la fin de saison, le défi est immense pour Hazard: prouver encore sa domination sur l’aile gauche du Real aux côtés de Karim Benzema, et s’assurer que sa santé reste au beau fixe… à un mois et demi de l’Euro.