Annoncé hier par le ministère de la Poste et des Télécommunications, les opérateurs mobiles auront, prochainement, la possibilité de proposer des abonnements et forfaits téléphoniques via la technologie dite eSIM (carte SIM électronique). La question, précise le secteur, a été discutée ce lundi, lors d’une réunion entre le ministre Sid Ali Zerrouki, le DG de l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE), et les représentants des operateurs mobiles ainsi que de l’Agence nationale des fréquences (ANF). Le passage progressif vers la eSIM, compatible aujourd’hui avec la majorité des Smartphones récents, aura plusieurs avantages. La réduction du coût de l’importation des cartes SIM physiques, mais surtout en ouvrant la voie à un très large usage du futur réseau 5G. Notamment dans le cadre de l’internet des objets (IoT).
En ce sens, le ministre de la Poste et des Télécommunications fait savoir, selon le communiqué publié à l’issue de la réunion, que l’adoption de technologie eSIM par les opérateurs représentera un «saut qualitatif» dans le catalogue des services de téléphonie mobile en Algérie. Sid Ali Zerrouki, sans toutefois donner de date de lancement, précise que le projet figure parmi les étapes de la « feuille de route pour la transformation numérique » du pays. Et Concrètement, le ministère explique que la future prise en charge de la eSIM par les opérateurs mobiles, doit aussi accompagner « la préparation du lancement du réseau de cinquième génération ».
Ainsi, en plus des avantages immédiats pour les consommateurs, dont la possibilité d’activer plusieurs lignes sur un seul appareil sans avoir à changer de carte SIM physique, la technologie eSIM concerne également le secteur économique. Le ministre, lors d’une récente présentation de futures possibilités du réseau 5G, avait expliqué que l’augmentation du débit de transmission des données et « la réduction de la latence » par rapport à la 4G, permettra le développement en Algérie de l’internet des objets (IoT). C’est-à-dire, pour le cas du secteur économique, le passage à « l’industrie 4.0 » caractérisée par l’interconnexion des machines, le contrôle à distance, notamment pour l’auto-diagnostic ou l’identification des éventuelles pannes.