– Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a affirmé, dimanche à Alger, que la promotion de la performance de l’Administration implique d’accorder de l’intérêt à l’agent public, qu’il a qualifié d’élément clé de cette entreprise.
Présidant la cérémonie d’ouverture d’une journée d’étude sur « l’éthique dans l’Administration et l’entreprise publique », M. Djerad a fait observé que le passage à une administration publique imprégnée des valeurs et règles éthiques n’est pas une conséquence systématique à la promulgation de textes législatifs et réglementaires, mais plutôt un travail constant à long terme requérant la conjugaison des efforts de tous et où l’agent public est l’élément clé, qui doit bénéficier de tout l’intérêt.
Le Gouvernement, pleinement conscient de l’importance du rôle de l’agent public et de sa place dans l’équation du développement du service public, s’emploie à promouvoir sa performance en accordant davantage d’intérêt à sa formation continue et à l’amélioration de ses conditions de travail, de manière à garantir la promotion de la performance de l’Administration et de l’entreprise publique, a-t-il assuré.
Dans le même sillage, le président de la République avait insisté sur « l’impératif de consolider les compétences de l’agent public et d’en faire le critère de nomination dans les fonctions publiques ».
Récemment, le Gouvernement a entamé l’examen des moyens de développer la Fonction publique et de la rendre « plus flexible » afin qu’elle puisse capter les compétences nationales, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, a rappelé M. Djerad.
Il s’est dit convaincu, dans ce sens, que dans le cadre de la nécessaire transparence en matière de gestion des affaires publiques, cette gouvernance basée sur l’éthique renforcera incontestablement la confiance du citoyen en ses institutions, à la faveur de la réunion d’autre valeurs sociétales, telles l’équité, l’égalité et la justice.
« Toute approche de réforme visant à moraliser la vie publique et le service public, en particulier, ne sera efficiente et efficace que si elle passe par un diagnostic minutieux et objectif du phénomène de la corruption, de ses ramifications et de ses véritables causes et l’identification des dysfonctionnements et des comportements déviants, qui ont toujours été une principale source de préoccupation dans notre société », a affirmé le Premier ministre.
C’est là, a-t-il dit, « une condition sine qua non pour la réussite de toute politique de développement », précisant qu’une telle entreprise « passe par l’amélioration de la relation administration-citoyen à travers un service public de qualité, l’écoute de ses préoccupations et des solutions adaptées à ses problèmes ».