Bouteilles, canettes vides, ordures, déchets, et même couches pour bébé font partie du décor de nombreuses plages à Annaba. A vrai dire, la question de la situation environnementale des plages mérite qu’on ouvre la voie pour débat sérieux et réfléchir si nécessaire, sur les moyens et mesures humaines et matérielles à envisager pour éviter une telle situation. Parmi les plages, nous faisons référence à la grande plage d’Oued Bakrat, qui est ciblée par la plupart des baigneurs, mais aussi de la société civile, vu sa grande fréquentation par les estivants. En effet, alors que la saison estivale est à grand pas, les plages sont dans un état environnemental très grave, voire présence de certaines formes de pollution. Le pire, c’est qu’au mois de ramadhan les bonois ont appris certaines habitudes de rompre le jeûne au bord de la mer, plusieurs associations et groupes ont lancés des programmes à des tarifs intéressants de 400 DA , où les gens ramènent leur repas pour rompre le jeûne entre amis ou familial, laissant derrière eux un tas d’ordures.
Cette nouvelle manière de rompre le jeûne au bord de la mer est nouvelle. En effet, les habitudes ont tellement changé, notamment chez la jeune génération.
L’association Green bike a lancé une opération de nettoyage suite au saccage de l’environnement du littoral.
Redonner vie aux plages est une responsabilité collective partagée entre les pouvoirs publics, le tissu associatif et les citoyens. Chaque partie est appelée à assumer sa mission de la meilleure façon afin que soient entretenues ces plages en vue leur rendre leur splendeur d’antan. A cet effet, il est nécessaire d’utiliser les grands moyens matériels et de mobiliser les ressources naturelles en vue d’appuyer les efforts de l’Etat.
La sensibilisation et l’éducation demeurent aussi un support fondamental dans le changement des mentalités afin que les citoyens préservent le milieu naturel dans un état propre et avenant. Enfin, l’installation de poubelles et de bennes près de la plage permet aux habitants de jeter leurs déchets dans des espaces appropriés sans polluer le sable des plages. Du chemin reste à faire pour atteindre ces objectifs ambitieux.
Sihem Ferdjallah