Ne vous fiez pas à l’apparente placidité de leurs eaux de surface. Car, sans faire de vagues, les lacs étouffent. Victimes du réchauffement climatique, ils s’essoufflent à un rythme inquiétant par manque d’oxygène. Ce qui affecte la qualité de vie des poissons qui y vivent et la potabilité de ces réservoirs d’eau douce partout dans le monde.
Ce constat alarmant vient d’être dressé par des chercheurs américains et français dans le cadre d’une étude inédite publiée dans la revue « Nature ». Les scientifiques ont étudié plus de 45 000 échantillons d’eau issue de 400 lacs des zones tempérées du globe, principalement en Amérique du Nord et en Europe. Les plus anciens relevés datent de 1941 et les plus récents de 2019.
Le long des rives du Léman par exemple, un observatoire a été mis en place il y a soixante-dix ans et « prend le pouls » du plus grand lac alpin d’Europe où cohabitent une trentaine d’espèces de poissons et de crustacés.
Or, ce géant de 581 km2 souffre comme tous ses congénères de l’augmentation des températures à la surface du globe. D’après l’étude publiée dans « Nature », les niveaux d’oxygène des lacs étudiés ont en moyenne baissé de 5,5 % au niveau de leurs eaux de surface et de 18,6 % au cœur des eaux profondes, soit une perte 3 à 9 fois plus rapide que celle des océans.
Des cadavres de poissons à la surface
(SELON MSN)