Moins de 20 % des étudiants de l’enseignement supérieur sondés ont suivi les cours proposés à distance de façon continue, selon une étude du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD) présentée jeudi à Alger.
Malgré des conditions jugées « acceptables » pour les étudiants comme pour les enseignants, des problématiques de compréhension et de suivi des cours ont été enregistrés lors de l’expérience, lancée en 2020, de l’enseignement à distance au profit des étudiants nationaux, a indiqué le chercheur au sein du CREAD, Chemseddine Tidjani, à l’occasion d’une journée d’étude sur l’impact socio-économique de la pandémie de la Covid-19 en Algérie.
« Cette expérience d’enseignement à distance a constitué une première pour 60% des enseignants interrogés », a fait savoir l’intervenant.
Selon lui, « malgré des difficultés et des différences de l’environnement de travail, les conditions sont considérées comme acceptables pour les deux catégories professeurs et étudiants », a-t-il noté.
D’autre part, 42% des étudiants et 47% des enseignants ont estimé que l’enseignement à distance exige un travail plus dense que l’enseignement à l’université.
Pour l’enseignement à distance, notamment via la plateforme « Moodle », 70 % des professeurs et des étudiants ont eu recours à un smartphone alors que 15 % d’entre eux ont utilisé des tablettes. De plus, 93% des étudiants ont indiqué avoir eu accès à internet.
Pour 25% des étudiants interrogés, cette expérience a engendré des difficultés de suivi des cours, un manque de motivation et des difficultés de connexion à internet.
Ainsi, selon M. Tidjani, une moyenne de 10% des étudiants interrogés ont indiqué que l’enseignement à distance a été bénéfique. Les enseignants ont, quand à eux, noté des difficultés pour la préparation des cours et le contact des étudiants dans le cadre de l’enseignement à distance.