Le secrétaire général (SG) du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Noureddine Ghouali a qualifié jeudi à Alger l’évaluation des réformes opérées dans les nouveaux programmes de formation des trois premières années en sciences médicales de « très importante et sensible » avant de procéder à la réforme du deuxième cycle de formation clinique au niveau des facultés des sciences médicales.
S’exprimant en marge d’une journée d’évaluation de la formation en sciences médicales organisée à la faculté de médecine à Ben Aknoun, M. Ghouali a estimé que l’évaluation des réformes opérées dans les nouveaux programmes de formation des trois premières années en sciences médicales était « très importante et sensible » avant de procéder à la réforme du deuxième cycle de formation clinique au niveau des facultés des sciences médicales qui concernera les quatrième, cinquième et sixième années de la même spécialité.
« L’organisation de cette rencontre qui se veut une évaluation commune avec le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, s’inscrit dans le cadre de la vision commune entre les deux secteurs concernant la formation en matière de sciences médicales, de recherche et de pratiques médicales en sus de la convergence des vues sur les problèmes dont souffre le secteur », a-t-il déclaré.
La rencontre vise également la mise en avant des aspects positifs en termes des systèmes efficients adoptés auparavant en vue de leur renforcement, tout en cernant les dysfonctionnements relevés lors de l’application des programmes du premier cycle dans le but de les corriger.
L’implication des acteurs des deux secteurs, à savoir: les professeurs enseignants, les directeurs des facultés de médecine, les recteurs d’universités et les partenaires sociaux, à cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la préparation des réformes du deuxième cycle qui concernent les 4e, 5e et 6e années dans le cycle de formation des futurs médecins, a poursuivi le même responsable, affirmant que « plusieurs indicateurs et différents questionnaires seront passés à la loupe afin de parvenir à une mise à jour objective des programmes de formation concernant les années susmentionnées ».
Il a affirmé que l’Algérie avait réussi à relever le défi relatif à la couverture quantitative du nombre de médecins et spécialistes à travers les régions du pays à l’exception de certaines spécialités rares, et ce, à travers des ressources humaines et matérielles considérables.
Toutefois, les nouveaux diplômés en médecine se retrouvent dans des postes d’emploi autre que leur domaine de formation et leur rôle social n’est pas défini avec précision, a-t-il précisé.
Pour sa part, le SG du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelhak Saihi, a fait savoir que la question de la réforme des études de médecine est nécessaire compte tenu de l’impérative définition de programmes en matière de formation et leur adaptation aux exigences de médecine moderne, en tenant compte des progrès technologiques dans le domaine de la médecine et de la rapidité réalisée en matière de prise en charge des patients.
Les questions à poser actuellement doivent tourner autour des programmes de formation dispensés, les modules enseignés à l’université et leur adéquation avec le poste de médecin généraliste, a estimé le même responsable relevant que la révision de la formation des médecins doit passer par le renforcement des stages sur terrain et la prise en charge des volets complémentaires de leurs études, à l’instar des connaissances économiques y compris l’économie de la santé et les règles juridiques de fonctionnement des institutions publiques.
Pour ce responsable la révision du programme de formation du médecin praticien « sera une occasion pour pallier les lacunes enregistrées dans les établissements de santé et assurer une meilleure prise en charge des patients ».
Evoquant les réformes à introduire aux programmes de formation de la spécialité sciences médicales, le secrétaire général du ministère du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Ali Louhaidia a expliqué que le ministère doit s’adapter à toute nouveauté dans ce secteur névralgique vu qu’il prend en charge les dossiers des assurances-maladies et des différents risques liés à la pratique de la médecine.
Cette journée a vu des interventions données par des professeurs en médecine issus de différentes facultés du pays, dans lesquelles ils ont évoqué les principales réglementations applicables pour s’adapter aux nouveaux contenus de formation dans les sciences médicales. Les participants ont également rappelé les efforts visant à améliorer la qualité de la formation dans cette spécialité.