La nouvelle Constitution, adoptée par voie référendaire le 1er novembre dernier, représente l’un des chantiers phares lancés par le Président Abdelmadjid Tebboune qui aura, une année après son investiture, jeté les bases de l’édification de l’Algérie nouvelle.
Avec cette révision, le Président Tebboune aura également répondu à l’une des revendications des Algériens, sortis en masse à travers un Hirak « béni et authentique » réclamant le changement salvateur qui mettrait fin aux pratiques du passé.
Dès son élection, le président de la République avait affiché son intention pour une révision profonde de la Constitution, tout en affirmant que l’Algérie avait « grand besoin de bases solides sur lesquelles reposera la Constitution consensuelle dont l’esprit est inspiré de la Déclaration du 1er novembre, une Constitution qui nous rassemblera et nourrira l’espoir en l’avenir ».
Il avait souligné également que la révision de la Constitution constituait l’une des priorités des chantiers annoncés pour l’édification de « l’Algérie nouvelle ».
D’ailleurs, lors de sa conférence de presse tenue au lendemain de son élection le 12 décembre 2019, il avait affirmé que sa priorité, sur le plan politique, consisterait à opérer une « profonde réforme » de la Constitution.
Commentant les résultats du référendum pour la révision de la Constitution, plusieurs personnalités politiques avaient estimé que l’Algérie s’était engagée « pleinement et de manière effective » dans une nouvelle ère.
Ils ont relevé, en outre, que l’Algérie sera « plus solide et ouverte » et que la nouvelle Constitution consacrera « l’alternance démocratique au pouvoir » et assure « un changement radical du mode de gouvernance ».
Commentant les résultats du référendum sur l’amendement de la Constitution, la présidence de la République avait souligné qu’ils étaient l’expression « réelle et intégrale » de la volonté du peuple et démontrent que le Président de la République « a tenu ses engagements ».
Les résultats du scrutin « ont démontré que la transparence et la probité de ce scrutin ont été totales », selon la même source, soulignant que les résultats « sont l’expression réelle et intégrale de ce que le peuple a voulu. Ils démontrent que Monsieur le Président de la République a tenu ses engagements pour qu’enfin soit entamé le processus qui permette l’expression libre et démocratique du peuple algérien sur tout ce qui concerne son destin ».
« Dorénavant, et dans la continuité des élections du 12 décembre 2019, toutes les élections seront l’expression des aspirations de ce que souhaite le peuple algérien pour son avenir », avait rassuré la même source, avant d’ajouter que « le Gouvernement s’est abstenu de toute interférence dans l’organisation des élections conformément à la loi organique 19-07 du 14 septembre 2019 qui a conféré les pleins pouvoirs à l’Autorité nationale indépendante des élections ».
En réponse à certains observateurs qui ont qualifié le taux de participation au référendum de « faible », le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi avait estimé que ce taux ne posait pas de problème « ni sur le plan juridique ni sur le plan constitutionnel ».
La révision de la Constitution est le prélude à d’autres chantiers initiés par le Président Tebboune. Il s’agit notamment de la révision de la loi électorale pour laquelle une commission a été installée en septembre dernier et présidée par Ahmed Laraba, professeur universitaire et membre de la Commission du droit international à l’ONU.
Le Président de la République avait indiqué dimanche dernier avoir enjoint à la Présidence de la République de coordonner avec la commission chargée de l’élaboration du projet de révision de la loi organique relative au régime électoral afin que le document en question soit prêt « dans les meilleurs délais, soit dans 10 à 15 jours », en vue de « lancer le processus post-Constitution ».
Le Président Tebboune avait donné des orientations aux membres de la commission concernant leurs missions, mettant l’accent sur la définition de normes électorales transparentes qui consacrent « une rupture totale avec les mauvaises pratiques du passé », en interdisant le système de quotas dans la répartition des sièges et « l’achat des consciences » et en séparant « argent et politique » en tant que conditions « indispensables » pour « la moralisation » de la vie politique et la garantie d’élections reflétant « réellement la volonté populaire ».