Elue en 2020, la présidente pro-européenne Maia Sandu a besoin de gagner le Parlement pour mettre en œuvre la politique qu’elle a promis. Son parti est crédité de 35 % à 37 % des intentions de vote, selon le monde fr.
Les bureaux de vote ont ouvert en Moldavie, dimanche 11 juillet, pour des législatives anticipées qui devraient renforcer la présidente pro-européenne Maia Sandu face à ses rivaux prorusses.
Après sa large victoire en novembre 2020 à l’élection présidentielle devant son prédécesseur prorusse, Mme Sandu a besoin de prendre le contrôle du Parlement pour mettre en œuvre la politique qu’elle a promis, à commencer par la lutte contre la corruption endémique dans ce petit pays coincé entre l’Ukraine et la Roumanie.
Quelque 101 députés seront élus pour un mandat de quatre ans, les bureaux de vote ouvrant à 7 heures (6 heures à Paris) pour fermer à 21 heures. En tête des sondages, le parti Action et solidarité (PAS, centre droit) de Mme Sandu est crédité de 35 % à 37 % des intentions de vote, contre 21 % à 25 % pour le Bloc électoral des communistes et socialistes (BECS) mené par M. Dodon.
Natalia, âgée de 29 ans, a voté pour le parti Action et solidarité (PAS, centre droit) de Mme Sandu dans un bureau de vote dans le centre de Chisinau. « Après tant d’années, ce pays a, finalement, de l’espoir de chasser les voleurs, qui s’y sont bien installés grâce à l’argent russe, et élire les gens qui serviront le pays honnêtement », a-t-elle lancé. « Avec ce parti, nous avons un avenir européen », a ajouté un électeur d’une soixantaine d’années refusant de donner son nom et même son prénom.
Lioudmila, une retraitée de 70 ans, a voté pour le bloc des socialistes et communistes (BESC) mené par M. Dodon : « Sous les communistes, il y avait de l’ordre » et « on vivait mieux. Maintenant tout coûte cher et la retraite est petite ».
Comptant parmi les pays les plus pauvres d’Europe, la Moldavie est secouée depuis son indépendance en 1991 par des crises politiques à répétition, tout en devant gérer un conflit gelé en Transdniestrie, territoire séparatiste prorusse qui échappe à son contrôle.
« Le temps du changement arrive »
Ex-économiste de la Banque mondiale, Mme Sandu, 48 ans, avait dissous en avril l’assemblée toujours contrôlée par M. Dodon et veut croire en une victoire nette de son parti qui éviterait au pays une nouvelle période d’instabilité. « Nous avons une chance de nous débarrasser des voleurs et d’élire un gouvernement intègre et bon », a-t-elle affirmé, jeudi, dans une allocution vidéo en roumain. Dans une seconde allocution en russe, l’autre langue parlée dans le pays, elle a affirmé que « le temps du changement arrive en Moldavie ».